Jaune : Musique rurale
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Jaune : Musique rurale

Au cours de la dernière année, tous les jeux de mots ont été faits pour introduire le groupe sherbrookois Jaune et son album Le Plumage. Maintenant que les présentations sont faites, passons aux choses sérieuses. Entretien avec Stéphanie Blanchette, la figure de proue de cette formation.

Depuis la sortie de leur album à l’hiver 2007, les membres du groupe Jaune n’ont vraiment pas chômé. Difficile de ne pas avoir entendu parler d’eux et de leur musique festive. Ils ont donné un nombre impressionnant de concerts un peu partout au Québec en plus d’avoir effectué la première partie de quelques "grands noms" (Mara Tremblay, Urbain Desbois, Mononc’ Serge…). Justement, Jaune est grandement influencé par cette génération de la chanson québécoise. Le groupe s’inscrit dans cette lignée.

Jaune dégage également une certaine ruralité. Musique des villes ou des champs? "On est toujours partants pour jouer à l’extérieur des villes. La réponse des gens est vraiment très bonne. Je ne veux pas tomber dans le cliché que la ville, c’est moins chaleureux, mais disons qu’on est très bien reçus dans les petits villages. Je dirais que c’est plus difficile dans les villes car il y a plus de bands. On ne boude pas les villes pour autant car on veut jouer partout! Nous, ce qu’on veut, c’est jouer", explique Stéphanie Blanchette, chanteuse et véritable dynamo du groupe. "L’énergie part de la chimie qu’il y a entre les membres du band et le public. Ça roule!" affirme-t-elle.

STOP OU ENCORE

En 2007, une tuile est tombée sur Jaune lorsque LOCAL Distribution a changé de vocation (LOCAL est maintenant une étiquette distribuée par Outside). L’explosion des maisons de disques indépendantes a poussé LOCAL, qui distribuait le disque Le Plumage, au bord du gouffre. Est-ce que le groupe se relève de cette jambette? "On est touchés, mais je ne mesure pas l’ampleur que ça a. C’est comme du chinois pour moi ces aspects-là. Ce n’est pas moi qui fais avancer le groupe à ce niveau. On est chanceux d’avoir Raphaël pour tout ça. On serait encore dans notre sous-sol sans lui", avoue Stéphanie Blanchette. Raphaël Rioux est donc celui qui tire les ficelles de la destinée de Jaune en plus d’être le guitariste du groupe. Il est également l’auteur des textes avec Stéphanie. "Il y a des chansons qu’on a fait à deux. On est bons pour écrire ensemble", répond-elle. Les autres musiciens de la formation sont Gabriel Lemieux-Maillé (batterie), Pat Boone (violon et mandoline) et Maxime Racicot (basse).

Les membres de Jaune s’apprêtent à se rouler les manches car ils retourneront prochainement en studio pour l’enregistrement d’un deuxième album, qui devrait sortir à l’été 2008. Mais avant de s’encabaner, le groupe donnera un dernier spectacle au Pavillon des Arts et de la Culture de Coaticook. "On va jouer tout notre répertoire. En plus du premier album, on va casser les nouvelles tounes. Ce sera festif, mais on va se permettre quelques chansons plus tranquilles", annonce la chanteuse, qui trépigne déjà à l’idée de monter sur les planches pour cet ultime tour de chant.

Le 5 janvier à 20h
Au Pavillon des Arts et de la Culture de Coaticook
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À écouter si vous aimez /
Mara Tremblay, Les Colocs, Les Cowboys Fringants