Hz (528) : Attention, autres fréquences
Musique

Hz (528) : Attention, autres fréquences

La musique adoucit-elle les moeurs? Comment influence-t-elle l’état d’esprit des gens, voire leur propre corps? C’est ce qu’expérimente Hz (528).

Qu’est-ce qui peut bien lier l’être humain, la musique, l’art, la science et la politique? Selon François Cliche et Guillaume Duchesneau, il va de soi que c’est la vibration. Les deux musiciens, qui se présentent aussi comme des artistes pluridisciplinaires, ont développé une démarche artistique qui traite de l’effet de la musique sur les êtres, et plus largement, s’intéresse à l’importance des vibrations dans les corps physiques et sociaux. Ils s’inspirent en cela des recherches en cymatique, soit de l’étude de l’influence des fréquences (évaluées en hertz) sur les corps physiques.

Guillaume a étudié la musicothérapie, François a quant à lui été formé en infographie avant d’entamer un parcours en musique et en arts visuels – certaines de ses oeuvres (sculptures, peintures) seront d’ailleurs exposées au Café Sofa dans le cadre de l’événement. Soutenus par le programme Jeunes Volontaires, ils ont imaginé un happening pluridisciplinaire qui saura sans doute surprendre.

C’est ni plus ni moins qu’un mouvement social que les deux artistes voudraient susciter. Car si Hz (528) est d’abord un duo s’intéressant à la création musicale conceptuelle, le prétexte artistique devient idéal pour favoriser des rencontres, voire développer un réseau social aux ramifications plus efficaces, Arbres nomades, qui sera lancé lors de l’événement.

"Hertz, c’est beaucoup de recherche, énormément de papier et de sources, explique François. Plus on découvre de choses, plus on se rend compte qu’on ne sait rien. Parce que lorsqu’on parle de l’effet des fréquences sur le corps, ça implique la rythmique, l’harmonique, la mélodie, tous ces aspects-là de la musique." Une musique qui prendra les couleurs du piano (Guillaume) et du violon (François).

Évoluant dans une zone grise entre la science et l’ésotérisme, ce que leur permet un statut d’artiste qui les situe à mille lieues de toute prétention à la vérité, ils restent simplement ouverts d’esprit devant tout ce qu’ils découvrent – sans toutefois devenir totalement crédules. "Il y a un côté charlatan qui est très présent dans cet univers-là." L’idée n’est guère de devenir les gourous de l’heure, mais plutôt d’alimenter leur création musicale commune à même un savoir millénaire que le progrès avait d’abord relégué au rang des superstitions, et qui depuis reprendrait du sens, éclairé par de récentes recherches en cymatique. "C’est une science vraiment tripante, mais à peu près pas connue. C’est fou parce que ça fait le pont entre la science, les arts et même la politique. C’est une étude de la vibration, des agglomérations, de la façon dont les corps se tiennent."

Naviguant sur le WEB, les deux artistes ont tout de suit été fascinés en découvrant des vidéos montrant comment une vibration sonore, transmise à une plaque de métal, peut créer des formes dans une matière granulée – sel, sable, fécule de maïs. Il n’y avait alors qu’un pas avant qu’ils ne s’interrogent sur la teneur de l’événement musical, cet instant magique qui fait que, lors d’un spectacle, quelque chose se passe. Selon Guillaume, "la musique, c’est LE moyen de communication, parmi les plus puissants. Tout le monde a pu le vivre. Ça peut vraiment virer de bord en bord les émotions, changer ton état".

Sentez-vous venir la vibe?

Le 18 janvier
Au Café Sofa de la Boîte à Bleuets
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