Madcaps : Baiser sauvage
Musique

Madcaps : Baiser sauvage

Madcaps n’a peut-être pas encore lancé Kiss the Lion, son troisième album. Cela ne l’empêche pas de venir en présenter le contenu au Gambrinus trois semaines avant le grand jour.

Lancé en 2006 sur l’étiquette Voxtone, le deuxième essai de Madcaps, High – un fin mélange de pop-rock et de funk -, avait été présenté comme l’album de la maturité. Qu’en est-il de Kiss the Lion, qui se retrouvera chez les disquaires le 12 février?

"Je te dirais que c’est peut-être l’album le plus honnête qu’on a fait jusqu’à maintenant", répond d’une voix posée le guitariste et chanteur Frédéric Pellerin, qui a coréalisé l’album avec Glen Robinson (Xavier Caféïne, The Tea Party, Voïvod, GrimSkunk). "Les autres l’étaient aussi, mais celui-là a été fait et composé dans une période assez restreinte. On n’a pas eu le temps de rien retravailler. C’est plus spontané, live. On sent plus l’énergie. Et on a réussi à atteindre une profondeur qui n’était peut-être pas là dans les deux autres." En effet, à l’exception de deux ou trois pièces que le groupe traînait déjà dans sa valise, tout l’album a été composé et enregistré en cinq mois. "C’est assez rapide, convient le musicien. Mais je pense que ça a donné de bons résultats. Des fois, d’avoir un peu de pression et un deadline à respecter, ça nous force à faire avancer les choses. Pour nous, ça a vraiment été bénéfique." Le Trifluvien d’origine souligne que, de cette manière, le band n’a pas léché son matériel jusqu’à en perdre l’essence. "On a arrêté juste à temps!" rit-il.

Sur Kiss the Lion, Madcaps oppose deux nouvelles facettes de sa personnalité musicale. "On voulait un son un peu plus mordant. Il y a ce côté-là sur l’album: des chansons qui sont un peu plus rock, avec des guitares un peu plus présentes. Même du côté de la voix, c’est un peu plus heavy. Et on a fait des pièces un peu plus douces, plus ambiantes. Ce que l’on n’avait pas avant sur les autres albums." Frédéric Pellerin enchaîne: "Un des buts de cet album, c’était d’écrire des tounes. On ne voulait pas juste faire des grooves. Il y a encore le côté un peu funk, un peu jam. Mais, on voulait vraiment écrire des chansons avec des thèmes et des paroles un peu plus introspectifs."

Aujourd’hui formé de Marie-Anne Arsenault (basse), de René de Montigny (saxophone), de Jonathan Gagné (batterie), de Simon Lapointe (claviers) et de lui-même, Madcaps a par ailleurs dû compter sur la participation de pianistes invités pour la conception de Kiss the Lion; son ancien claviériste a quitté les rangs juste avant de rentrer en studio. Parmi eux, le créatif Dan Thouin et Guillaume Marchand de UN.

La galette n’est pas encore lancée que déjà une importante tournée est prévue dans l’Ouest canadien aux mois de février et de mars. Est-ce là que niche principalement le public de la formation? "Au Québec, c’est plus difficile de faire une tournée prolongée. Tu vas deux ou trois jours dans une région, puis tu reviens. Même les gens qui tournent beaucoup, c’est bien rare qu’ils vont partir pour un mois. Nous, quand on s’en va au Canada anglais, les distances sont tellement grandes qu’on veut tirer le maximum de ça. Alors, toutes les villes où on peut arrêter, on les fait. C’est pour ça que ça a l’air peut-être un peu plus intense. Il y a certes aussi le fait qu’on est allés jouer très souvent là-bas et qu’on a maintenant un bon following."

Le 22 janvier à 21h
Au Gambrinus
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