Toutes les filles : Comme une première fois
Musique

Toutes les filles : Comme une première fois

Les artistes de Toutes les filles n’hésitent jamais à se mettre en danger. Entrevue ping-pong avec Catherine Durand et Catherine Major.

Le spectacle Toutes les filles existe depuis un peu plus de deux ans. Samedi, ce sera la deuxième fois qu’il s’arrêtera dans la région. Mais étrangement, ceux qui assisteront à cette soirée ne retrouveront aucun des ingrédients, ou presque, qui avaient parfumé le concert présenté au Moulin Michel de Gentilly à l’automne 2006. "Le concept de Toutes les filles, c’est qu’on change de filles constamment. Ce n’est jamais la même chose", amorce l’extravagante Catherine Major.

À Trois-Rivières, ce sont Catherine Durand, Mara Tremblay, Amélie Veille et elle-même qui fusionneront leurs répertoires. Elles proposeront chacune cinq de leurs chansons. Des pièces qu’elles choisissent toujours deux heures avant la représentation. "Tout est ouvert! C’est ça qui est le fun. On ne sait jamais à quoi s’attendre, ni le public ni nous. Tout dépend de l’atmosphère qu’il va y avoir pendant le show, du souper qu’on va avoir eu avant et des niaiseries qu’on va s’être dites", s’exclame Catherine Durand, le nez devant une viennoiserie. "On se met en danger quand même. Je me rappelle qu’un soir à Carleton, une demi-heure avant de monter sur scène, j’ai dit à Catherine que j’avais le goût de jouer une nouvelle toune. Backstage, avec ma guitare, je la lui ai jouée. J’ai écrit une petite partition rapide, juste pour lui indiquer les accords, et on l’a faite!" L’auteure de Par-dessus bord ajoute comme dans un souffle: "Des moments magiques et des erreurs, il y en a. Mais ces dernières sont tellement minimes comparées aux moments magiques. Le but de l’affaire, c’est de se jeter à l’eau et de faire avec ce qu’on a! Car on ne joue pas toutes des mêmes instruments. Des fois, on joue avec des filles qui sont moins musiciennes, qui jouent moins d’instruments, donc qui font moins de choses dans le spectacle." Malgré tout, jamais l’une des filles ne quitte la scène. "Si on ne fait rien, on s’assoit et on écoute", soutient Durand. D’un air malicieux, Catherine Major s’empresse de la corriger: "Comme il y a toujours une interaction entre les chanteuses, des fois on fait des niaiseries, des fois on danse!"

Règle générale, le concert conserve un fini un peu brouillon. C’est d’ailleurs ce qui le rend si intéressant. "D’expérience, les gens trouvent ça drôle, lance Catherine Major. On est vraiment au naturel. Il n’y a pas de barrière entre la scène et le public, contrairement à un show solo où l’artiste plonge les gens dans son univers. Là, il y a tellement de palettes – on rentre dans l’univers de chacune, mais pour de petits moments -, il y a tellement d’interaction entre nous que les gens ont l’impression d’être dans un party de salon!"

Le 26 janvier à 20h
À la salle Anaïs-Allard-Rousseau
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