Marco Calliari : Increvable Calliari
Musique

Marco Calliari : Increvable Calliari

À voir aller Marco Calliari, y a-t-il encore quelqu’un pour douter que la famiglia est centrale chez les Italiens?

C’est un Marco Calliari bien amusé que nous joignons un vendredi matin. "Je viens de rater une entrevue, ce qui ne m’arrive jamais. Je ne sais pas pourquoi, mais la station de radio qui devait m’appeler avait le numéro de téléphone de mes parents plutôt que le mien, et c’est avec mon père que s’est déroulée l’entrevue! Il était tout content." Les parents de l’ex-métalleux d’Anonymus assistent d’ailleurs régulièrement aux spectacles de leur fiston chéri.

C’est à l’automne 2006 que fut lancé Mia dolce vita, deuxième album de Marco Calliari, composé de reprises de titres italiens très connus (Caruso, Bella Ciao, L’Italiano, etc.). Depuis lors, il tourne sans vraiment prendre de répit, ayant même présenté 27 spectacles au cours du seul mois de novembre dernier. Lorsqu’on l’interroge sur le nombre de représentations qu’il a données pour cet album, il avoue avoir quelque peu perdu le compte. "D’habitude, je suis pas mal bon pour me rappeler ce genre de détails, mais là je ne sais plus trop. Disons 200 au minimum."

Le principal intéressé est le premier surpris de ce succès critique et public qui ne semble pas vouloir s’éteindre. Il n’est d’ailleurs pas près de ranger son costume blanc, même s’il songe à prendre une pause prochainement, question de travailler au successeur de Mia dolce vita qui devrait voir le jour au début de 2010. Pour l’instant, il est encore increvable et c’est avec un enthousiasme contagieux qu’il parle de la formule ultra festive qu’il s’apprête à mettre sur pied pour quelques spectacles cet été. "On devrait être huit sur scène, avec plus de trompette et de la guitare électrique pour jouer mes chansons qui lèvent le plus avec le pied dans le tapis." À cela s’ajoute une série de spectacles qu’il offrira prochainement à Paris en duo avec son accordéoniste, question de tester la réceptivité du public européen, d’autant plus qu’une compilation exclusive au marché européen devrait paraître sous peu.

Pour l’heure, c’est son spectacle régulier qu’il revient présenter à Sherbrooke. À tourner autant et à jouer les mêmes chansons, est-ce que la lassitude ne finit pas par s’installer? C’est un vibrant "pas pantoute!" qui jaillit aussitôt. On peut même penser que le plaisir est également partagé par ses musiciens, puisque ce sont essentiellement les mêmes qui l’accompagnent depuis le début de cette tournée. "C’est sûr qu’il y a des soirs où ça lève plus que d’autres; ça dépend pas mal du public, mais je finis toujours mes shows en faisant du bodysurfing dans la salle. De toute façon, je ne laisse pas le choix au public", poursuit-il avec son rire engageant.

Ceux qui l’ont vu lors de son plus récent passage au Théâtre Granada se souviennent d’une soirée avec un Marco Calliari en grande forme. Estime-t-il être capable de transposer le tout dans une salle plus spacieuse et configurée différemment? "C’est vrai que les salles confortables sont un challenge parce qu’il faut déployer un peu plus d’énergie pour faire lever le monde, mais ça marche à tous les soirs."

Le 9 février à 20h
Au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke
Voir calendrier World / Reggae

À écouter si vous aimez /
L’Italie, La Mano Negra, Giorgio et Paolo Conte