Simple Plan : Un risque calculé
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Simple Plan : Un risque calculé

Simple Plan aurait pu se contenter d’écrire la suite logique de son dernier disque. Il a plutôt choisi d’explorer de nouvelles avenues.

"Ç’a été très difficile d’écrire l’album, déclare d’entrée de jeu le batteur Charles "Chuck" Comeau. On voulait trouver quelque chose de nouveau pour réinventer le groupe, alors c’était important pour nous de prendre notre temps, de ne rien brusquer. On ne voulait pas se contenter d’enregistrer un nouveau disque juste parce que le moment était venu de le faire. On s’est dit: f… l’horaire, on va tenter d’écrire le meilleur album possible, et il sortira quand il sortira", explique-t-il, précisant que leur décision a provoqué quelques moments d’anxiété au sein de la formation, également composée du chanteur Pierre Bouvier, du bassiste David Desrosiers et des guitaristes Sébastien Lefebvre et Jeff Stinco.

Pourtant, ce n’est pas comme si Simple Plan s’était assis sur ses lauriers durant l’année et demie qu’il a consacrée à la préparation de son troisième disque. Quelques semaines seulement après la fin de la tournée Still Not Getting Any (album paru en 2004), qui a conduit le groupe aux quatre coins du monde jusqu’au printemps 2006, les gars ont entrepris le processus d’écriture: "On a écrit plein de petits bouts de chansons qui ne verront peut-être jamais le jour", dit Charles. Il ajoute: "En fait, c’est possible de composer une bonne chanson à l’intérieur d’une journée, mais ça ne veut pas dire que c’est LA toune qu’on recherche."

Le problème de Simple Plan n’était donc pas d’écrire des chansons, mais de savoir ce qu’il voulait: "On a commencé à écrire un album semblable à Still Not Getting Any, mais assez rapidement, on s’est rendu compte que ce n’était pas ce qu’on souhaitait. On voulait se réinventer et prendre des risques. On savait qu’on ne voulait pas faire du surplace, mais de là à savoir dans quelle direction se lancer, c’est une autre affaire", souligne le batteur.

Simple Plan a trouvé la réponse à ses questions en travaillant avec d’autres créateurs: "On est allés voir Nate "Danja" Hills, un réalisateur qui travaille à Miami et qui a collaboré avec Timbaland et Justin Timberlake. Avec lui, on a décidé d’écrire des couplets plus modernes, plus – je n’aime pas beaucoup ce mot – urbains, combinés avec des refrains typiquement Simple Plan, c’est-à-dire rock et accrocheurs", explique Chuck.

Le fait de se retrouver dans un univers créatif différent de celui qu’il connaissait bien a permis au groupe de pousser son inspiration dans de nouvelles directions. Au final, l’album Simple Plan est le fruit d’une association bicéphale: "On ne voulait pas enregistrer seulement avec Danja car on tenait à conserver notre identité rock. C’est pourquoi on est allés chercher les services du réalisateur Dave Fortman (Slipknot, Evanescence). Le but, c’était d’avoir les sons de Danja, puis d’enregistrer l’album avec Dave", dit le batteur.

Au moment de l’entrevue, réalisée en novembre 2007, Charles se disait nerveux dans l’attente de l’opinion du public: "On court le risque que des fans trouvent Simple Plan trop différent, mais honnêtement, je pense que c’est notre meilleur album."

Simple Plan
Simple Plan
(Lava/Atlantic/Warner)
En magasin le 12 février

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