Xavier Rudd : L’homme-orchestre
Xavier Rudd fait un dernier tour de piste avant d’entreprendre l’enregistrement de son cinquième disque.
Quand on lui demande ce qui lui a pris d’entreprendre une tournée nord-américaine durant les mois les plus froids de l’hiver, l’artiste australien Xavier Rudd éclate de rire: "Je le réalise maintenant! Mes lèvres sont tellement gercées que j’ai de la difficulté à jouer du yidaki (didgeridoo). Mes os et mes instruments sont froids, mais je suis ici et rien ne m’arrêtera", explique avec humour le musicien désormais aussi populaire que Jack Johnson.
Depuis la parution de White Moth en juin 2007, nombreux sont les mélomanes tombés sous le charme de la musique de Xavier, un mélange de folk, de reggae, de rock et de world music. La personnalité chaleureuse de l’artiste et sa façon unique d’interpréter ses chansons sur scène ont eu pour effet de transformer la tournée en événement. Lors de l’entrevue réalisée à la mi-janvier, Xavier ne semblait pas trop nerveux à l’idée de jouer dans une majorité de salles combles: "Je ne sais jamais à quoi m’attendre quand j’entreprends une tournée, alors je trouve que c’est un beau cadeau."
Il ne s’inquiète pas non plus de la réaction du public, qui le retrouvera sur scène, comme toujours, entouré de sa cohorte d’instruments de musique: trois didgeridoos, une guitare, une basse, un banjo, un harmonica, des percussions, et d’un seul autre musicien: le batteur canadien Dave Tolley. "S’il y a des erreurs, ce sera de ma faute", fait remarquer en riant l’artiste qui a lancé son premier album, Live in Canada, en 2001.
Marié avec une Canadienne originaire de la Colombie-Britannique, Xavier ne cache pas son amour pour le Canada: "À mes yeux, l’esprit de nos deux pays, qui nous permet de rester humbles et connectés à la terre, est le même", assure celui qui est conscient de ne pas pouvoir changer le monde avec sa musique. "Mais j’ai l’espoir de sensibiliser les gens aux causes qui me tiennent à coeur", dit-il.
Une fois l’actuelle tournée terminée, Xavier prévoit entreprendre l’enregistrement de son prochain disque. Contrairement à White Moth, enregistré au studio The Farm de Gggarth Richardson, situé en Colombie-Britannique, et réalisé par Dave Ogilvie (David Bowie), le cinquième album du musicien et chanteur sera immortalisé en Australie.
D’ici la sortie de l’album, on aura sûrement eu le temps d’entendre la musique qu’il a composée pour le film Surfer Dude avec Matthew McConaughey, Woody Harrelson et Willie Nelson: "Ç’a été un projet plaisant! J’ai regardé le film quelques fois, puis j’ai composé des mélodies qui conviendraient à son atmosphère. J’aimerais bien renouveler l’expérience", affirme le musicien qui a toutefois refusé de jouer dans le film, dont la sortie en salle n’a pas encore été annoncée. "Il était question que j’apparaisse dans une scène, mais j’ai refusé net", s’exclame Xavier, qui partage la passion de McConaughey pour le surf: "Mais ce n’est pas comme ça qu’on s’est connu! Il a contacté mon gérant après avoir entendu ma musique. On s’est rencontré à L.A. pour parler de Surfer Dude et le reste fait partie de l’histoire."
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