Dactylo Fidelity : Sténographie musicale
Dactylo Fidelity présente Pièces de résistance, un disque qui a pris quatre ans avant de voir le jour et qui s’avère l’un des plus audacieux projets musicaux issus de la scène locale.
À la base, Dactylo Fidelity est le projet d’une seule personne, Mathieu Girard, un musicien autodidacte originaire de Québec, maintenant installé à Sherbrooke. L’artiste de 28 ans a opté pour un nom autre que le sien car dès le départ, il pensait à la version live de sa musique et aux gens qui l’entourent sur scène: "Je souhaite que tout le monde ait un sentiment d’appartenance envers le groupe. J’ai envie qu’on parle de la musique et non de moi." Cette combinaison d’un mot en français à un autre en anglais permet un clin d’oeil musical (lo-fi) en plus d’informer sur la nature de ces Pièces de résistance; l’album contient des titres dans les deux langues ainsi que quelques pièces instrumentales. "C’est un album hybride. Les chansons ont été choisies en fonction du concept et non de la langue. J’écoute tellement de musique dans les deux langues, pour moi, ça n’a pas d’importance."
On entend des influences du rock alternatif britannique et de l’électronique ambiant à la Boards of Canada dans la musique de Dactylo Fidelity. "Quand je me suis procuré une table tournante, ça a changé beaucoup de choses. J’écoute plusieurs artistes des labels Ninja Tune et Anticon. Mes racines sont funky… D’ailleurs, je m’enlignais vers ça, mais je me suis rappelé que j’aimais jouer de la guitare. Ce projet-là a donc pris une tangente rock. C’est assez récemment que je me suis ouvert à la chanson francophone. Au départ, le disque ne devait comporter aucune pièce chantée. C’est à force de collaborer que j’ai eu envie de le faire."
Justement, à l’écoute de Pièces de résistance, on constate que de nombreuses collaborations ont jalonné la réalisation de ce disque, qui s’est échelonnée sur quatre ans. Malgré le fait qu’il se dit lui-même control freak, Mathieu Girard leur a laissé une très grande place. Geneviève Legault chante St-Joseph, l’une des chansons maîtresses de l’album, Guillaume Gilbert interprète quelques titres, et l’on retrouve également la voix de Marie-Christine Légaré en back vocal. Il y a aussi Thomas Hébert de Misteur Valaire qui offre quelques airs de trompette hautement inspirés sur plusieurs chansons. Au moment de finaliser l’album, Mathieu Girard a fait appel à de grosses pointures: Jean-Philippe Villemure (Numéro#) au mixage et Ryan Morey (Arcade Fire, Amon Tobin) au mastering. "Jean-Philippe a eu une grosse influence sur le son de l’album. Vers la fin, j’étais saturé de ma musique. Je lui ai dit "Surprends-moi… Fais-moi mal!" C’est lui qui m’a ensuite orienté vers Ryan. J’étais en confiance. Sans lui, je n’aurais pas un son avec autant d’impact", explique Mathieu Girard.
À Sherbrooke, le lancement de l’album se fera le 26 février au Téléphone Rouge lors d’un 5 à 7. Entouré de Guillaume Gilbert, Évelyne Lambert, Jean-Philippe Desbiens et Steve Labbé, Mathieu Girard y effectuera une séance de sténographie, façon Dactylo Fidelity.
Dactylo Fidelity
Pièces de résistance
(Chat blanc records)
www.myspace.com/dactylofidelity
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