Dan Bigras : Chef de gang
Musique

Dan Bigras : Chef de gang

À voir son implication sociale, on peut dire qu’il est un peu notre Bono québécois. Sauf que Dan, lui, n’est vraiment pas un frimeur.

Dans un monde où la langue de bois est de plus en plus commune, Dan Bigras fait largement exception à la règle. Lorsque l’artiste aux multiples chapeaux parle, un chat est un chat. Bien qu’il se soit assagi au cours des dernières années, l’auteur de Tue-moi ne renie pas pour autant son passé rebelle et anticonformiste. D’ailleurs, le spectacle-conférence qu’il viendra donner dans la région sera bien loin de l’image qu’on se fait de ce type d’événement.

Bigras nous explique: "Le thème de la conférence c’est "À chaque problème, sa solution". Je suis pas là pour expliquer au monde c’est quoi le bonheur et quelles sont les 10 étapes pour y parvenir. J’ai horreur de ce genre de recettes-là. Moi, je veux montrer aux gens qu’il y a du monde qui ont réussi à se sortir de situations épouvantables et qu’il y a toujours un moyen de s’aider. C’est certain qu’on a tous nos limites et que des fois, ce sont les autres qui ont la solution pour nous aider. Mais on finit tous par se compléter avec nos forces et nos faiblesses."

Il faut savoir que malgré la fin de l’émission Gang de rue qu’il animait à Télé-Québec, le chanteur en a retiré plusieurs points positifs qui, en bout de ligne, ont renforcé sa confiance en la société. "C’est pas vrai qu’on vit dans un monde purement individualiste et que les gens ne font que se soucier de leur vie à eux. Si on en est venus à penser comme ça, c’est parce que c’est l’image qui est constamment véhiculée dans les médias. Quand on a commencé Gang de rue, je pensais qu’il y avait peut-être une soixantaine d’organismes communautaires, mais en fait, il y en a plus de 3000 juste à Montréal." À ce sujet, Dan Bigras ne cache pas toute l’admiration qu’il a pour les gens qui oeuvrent quotidiennement dans ce milieu, soulignant qu’il est faux de croire que ce sont des personnes vivant constamment dans le drame.

Mais comment en est-il venu à donner ce format plutôt inhabituel de spectacle? "C’est depuis à peu près 2000 que j’en donne, à raison d’une trentaine par année. Ça a commencé quand j’ai présenté mon film Le Ring intérieur. Après les représentations, les gens voulaient que j’explique mon film, qu’on ait des échanges et que je réponde à des questions. Ça faisait comme une sorte de conférence et après, les gens se sont mis à m’appeler, mais sans film, pour que je retourne faire la même chose. Comme je trouvais ça le fun, j’ai accepté." C’est qu’à la différence d’un concert normal où le seul échange qui se fait avec le public sont les applaudissements, les idées fusent de part et d’autre lors de ces conférences.

Bien entendu, tant qu’à avoir ce monstre de la chanson dans une salle de spectacle, plusieurs en profitent pour lui demander d’inclure une portion concert. Sa venue à Chicoutimi ira en ce sens: "Ça va être un double bill avec juste moi. Deux Dan."

Le 22 février
À l’Opéra cabaret urbain
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À voir si vous aimez:
La chanson à texte et l’émission de télé Gang de rue