Hugo Lapointe : Frère de rocker

Joint au téléphone avant l’heure du dîner, Hugo Lapointe nous a parlé en direct du lit où il reposait toujours. Il faut croire que le concert de la veille s’était plutôt bien déroulé. Comme son dernier album, La Trentaine, est paru il y a déjà un an, le mystère planait à propos de cette tournée tardive qui s’est amorcée depuis peu. Malgré sa voix enrouée, Lapointe a pu lever le voile sur cette énigme: "Disons qu’en principe, on commence en région et on finit à Montréal mais là, j’ai commencé à Montréal pour aller après dans les régions. C’est juste que j’aime ça roder mes affaires dans mon patelin, sur les scènes que je connais plus, pour après aller offrir ça au monde en région. À la place de leur présenter des pratiques, il me semble que c’est beaucoup plus intéressant quand c’est monté un peu."

Plusieurs le savent, Hugo est le frère d’un certain chanteur qui connaît un grand succès auprès du public québécois depuis belle lurette. Bien qu’en début de carrière, un tel lien puisse aider à avoir une bonne attention médiatique, un privilège de la sorte peut se transformer en un fardeau lourd à porter quand vient le temps de voler de ses propres ailes. Toutefois, Hugo Lapointe est bien loin de voir la chose ainsi. "Le public a pas vraiment changé d’attitude sauf que les gens me connaissent de plus en plus. Comme ils connaissent un peu plus mon matériel, ils savent davantage à quoi s’attendre. Mais il y a encore une bonne partie des gens qui sont toujours à la recherche de découverte, qui sont curieux et qui vont voir les spectacles pour savoir c’est quoi Hugo Lapointe. Ma part là-dedans, c’est qu’ils voient mon show et qu’ils se disent: "Crisse que c’est bon!""

À entendre Lapointe, il est évident que ce dernier se soucie grandement de ses spectateurs. En plus d’entretenir cette volonté de leur plaire, le chanteur se fie énormément à leur réaction quant à certains choix artistiques. "Pas longtemps après la sortie du dernier album, j’ai terminé une chanson que j’avais commencée et que j’avais pas eu le temps de finir avant l’album. Là, elle s’est intégrée aux autres chansons du spectacle et je demande fortement aux gens de me donner leur opinion. Je vais voir si on va l’enregistrer ou pas."

Enfin, alors que Lapointe parle de l’équipe qui le suit tout au long de sa tournée, on comprend rapidement pourquoi le thème de l’amitié revient assez fréquemment dans ses textes. "Pour le show en soi, on est en trio. C’est en formation réduite, si on peut dire. C’est deux guitares, une basse. Trois voix, trois chums. Y a Patrice Gosselin, le guitariste, avec qui j’ai écrit Célibataire et bon nombre d’autres chansons. Je collabore avec lui depuis le début. Le bassiste, Jean-François Demers, il est là aussi depuis le début et on a joué longtemps dans les mêmes places, dans des comédies musicales et là, on en est aujourd’hui à se faire du fun!"

Le 23 février
À l’Opéra cabaret urbain
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À voir si vous aimez:
Martin Deschamps et Richard Petit