Kaïn : Pop culture
Kaïn s’apprête à nouveau à fouler les planches mauriciennes afin de faire saigner les chansons de l’album Les saisons s’tassent, un troisième effort nettement plus musclé.
Kaïn est maître dans l’art de fédérer les publics: enfants, ados, jeunes adultes, et même de très vieux. Les quatre gars originaires de Drummondville sont des artistes comme on les apprécie ici depuis toujours: simples, chaleureux, qui ne se prennent pas trop au sérieux. Le mot-clef pour comprendre Kaïn, c’est "sincérité". Les membres s’en réclament, tant dans leurs chansons que dans la vie. Oui, mais est-ce que faire les choses sincèrement donne inévitablement du talent? Loin s’en faut. Mais les chiffres sont là. On s’arrache leurs disques dans toute la province. Plus de 200 000 galettes des deux premiers opus (Pop culture et Nulle part ailleurs), et 65 000 du récent Les saisons s’tassent, trois mois après sa sortie.
Le chanteur Steve Veilleux fait également l’éloge de la spontanéité, qui va de pair avec la sincérité: "Dans la création, j’essaie d’éviter de trop penser, car ça peut devenir ton ennemi." Le bassiste Éric Maheu renchérit: "Quand on arrive chez nous après les spectacles, oui, on est le même monde, on ne se crée pas de personnages."
Alors, va pour la vérité, le désir de se placer parmi "le vrai monde" plutôt que de s’inscrire en marge de la vie, ce qui est souvent le lot des artistes. Mais pourquoi avoir choisi le nom d’un personnage de l’histoire des religions comme nom de groupe, plutôt qu’un truc plus simple, plus prosaïque? Le chanteur tente de répondre: "Au début du band, on faisait quelque chose de beaucoup plus abrasif, électrique. On voulait trouver un nom qui représenterait notre génération. Kaïn, c’est le mauvais fils d’Adam et Ève qui tue son frère par jalousie, par besoin d’attention, blablabla. C’est le même qui a été présent dans notre génération avec les reality shows, tout le monde voulant devenir des vedettes. Comme on n’avait pas l’intention de faire des chansons pour parler de ça, on a pris ce nom par amusement."
Ne serait-ce que par sa popularité, on serait tenté de rapprocher Kaïn des Cowboys Fringants. Du charisme. Le don de drainer les foules, de leur faire chanter en choeur des chansons qui sont surtout riches d’émotions, au ton familier. Comme des lettres amicales. Les dernières compositions de Kaïn sont fredonnées sur des musiques plus rock, une tangente que le groupe espère pousser plus loin sur les scènes de la tournée.
Le 23 février à 20h
À la salle Philippe-Filion
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Le 29 février
À la salle J.-Antonio-Thompson
À écouter si vous aimez /
Les Cowboys Fringants, Vincent Vallières, Vilain Pingouin