Plants and Animals : Harmonie épique
Musique

Plants and Animals : Harmonie épique

Plants and Animals souligne le lancement de Parc Avenue, un premier disque réalisé en collectivité et fort attendu.

Leur premier disque est complété depuis l’été dernier et Nicolas Basque a patienté jusqu’ici en prenant la route pour casser le répertoire de Parc Avenue en compagnie de ses partenaires Matthew Woodley (guitare, voix) et Warren Spicer (batterie).

Le guitariste et chanteur de la formation rigole au bout du fil en décrivant leur récent séjour à New York, une petite tournée réalisée au début du mois de février à Brooklyn. "On pensait à ça en revenant et on a constaté que c’était une tournée très stratégique! explique-t-il avec ironie. Pendant le Super Bowl! Les gens étaient rivés à leur écran de télé, et en plus il a fallu que les Giants remportent la victoire. On n’avait vraiment pas pensé à ça en fixant les dates…"

Malgré cette parenthèse sportive, le groupe a pu se faire remarquer à l’automne au Iceland Airwaves, festival islandais consacré à la musique alternative. Une expérience qui a marqué le musicien. "C’est comme si on se retrouvait à la Baie-James en compagnie d’une multitude de groupes et en face d’un public averti. Les gens de la place se mélangent aux festivaliers et l’accueil y est fantastique. C’est comme un camp de vacances! En plus, nous avons pu y jouer quatre fois, jusqu’à partager la scène avec Buck 65. C’est un lieu de rencontre unique."

Les rencontres se sont multipliées aussi sur Parc Avenue. La formation a invité la chanteuse Katie Moore, que nous pouvons entendre avec le rappeur Socalled, et la violoniste Sarah Neufeld d’Arcade Fire. Des invitations qui ont contribué à une formule éclatée et spontanée. "Nous savions au départ qu’il y aurait un début et une fin, mais le reste de l’album s’est échafaudé en studio, constate-t-il. On est un groupe qui jamme beaucoup, la plupart des idées viennent comme ça. Très souvent, nous allons enregistrer une piste maîtresse d’un seul souffle et la conserver dans le mix final. Les collaborations, ce sont des concours de circonstances que nous avons partagés avec des amis. Nous ne sommes pas très "contrôlants" sur les arrangements, mis à part quelques suggestions ici et là. Chacun y est allé avec sa vision et sa personnalité. C’est ce qui donne une couleur particulière à chacune de ces pièces."

Des couleurs qui se révèlent dans une instrumentation élaborée avec soin où les styles musicaux s’entrechoquent et s’assimilent. Le groupe conserve néanmoins une sonorité folk, avec des atmosphères planantes et mélodiques qui peuvent nous rappeler Patrick Watson, entre autres sur Bye Bye Bye, qui ouvre l’album. Par contre, à l’écoute des pièces Mercy et Guru, les influences world et afrobeat sont perceptibles. "Nous écoutons beaucoup de musique tous les trois, affirme Nicolas Basque. La musique du monde nous intéresse et c’est une direction que nous aimons explorer. Un artiste comme Ali Farka Touré, par exemple, est une grande influence. Pour ma part, juste avant de partir en tournée, je prépare toujours une compilation de musique québécoise des années 70 pour la route. Warren et Matthew sont anglophones, mais ils sont au Québec depuis maintenant 10 ans. Je pense que ça contribue au bagage collectif du groupe."

Le 27 février à 22h
Au Cercle
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À écouter si vous aimez:
Patrick Watson, Iron & Wine, Harmonium