Bedouin Soundclash : Traverser le désert
Les membres de Bedouin Soundclash, les nomades modernes du reggae, seront de passage à Québec pour faire la promotion de leur troisième album, Street Gospel.
La caravane de Bedouin Soundclash fête son septième anniversaire sur la route. Depuis 2001, année de sa formation, le groupe roots a effectué une véritable traversée du désert qui culmine cette année avec son dernier opus.
Récompensés en 2004 par le Juno de la révélation de l’année pour l’album Sounding a Mosaic, ces nomades d’origine torontoise accumulent les honneurs et les remerciements. C’est que leur musique fait du bien! Puisant dans un répertoire varié allant du rock au reggae, les Bédouins réinventent une sonorité qui avait été mise de côté depuis quelques années au profit des tendances plus appropriées aux pistes de danse, comme le ragga ou le crunk. Faciles d’écoute et évitant les clichés, leurs mélodies sont accrocheuses et faites pour être fredonnées, comme c’est le cas pour 12:59 Lullaby, que vous aurez peut-être entendue lors d’un épisode de Grey’s Anatomy.
Street Gospel a pu compter sur l’aide de quelques légendes de la musique ayant inspiré les membres du trio, comme le clavier de Money Mark (Beastie Boys) et la guitare de Wade MacNeil (Alexisonfire). "On partage le même amour pour le travail de Bad Brains. D’ailleurs, Daryl Jenifer, qui jouait de la guitare pour ce groupe, a produit nos deux derniers albums, et nous travaillons sur un album hommage qui devrait paraître à la fin de l’année", nous dit Jay Malinowski, chanteur et guitariste du trio.
Si les invités de marque qui contribuent à l’album sont des indices clairs de la qualité du travail de Bedouin Soundclash, il faut aussi savoir que le band est en nomination aux Juno 2008, dans la catégorie Album pop de l’année, aux côtés de vedettes comme Feist, Michael Bublé et la célébrissime Céline Dion. Chose étrange, il ne figure pas dans les catégories Album reggae et Album roots et traditionnel de l’année. "On sentait que nous n’avions pas à nous inscrire dans ces catégories parce que nous ne sommes pas réellement un groupe roots ou reggae au sens strict. Nous pensions que ça avait plus de sens d’être dans la catégorie Album pop de l’année. Je serais étonné de gagner. En fait, je pense que l’enfer va geler avant que le Canada vote pour nous!" Comme le veut l’usage, l’inscription aux Juno est un passage obligé pour les artistes, mais le gala lui-même ne crée pas de pression: "Franchement, je m’en fous un peu des Juno."
La tournée des musiciens les mènera à la fois au prestigieux festival australien Roots and Blues Festival, où ils pourront flirter avec les meilleurs de la musique roots, et ils partageront la scène du Vans Warped Tour pour la deuxième fois: "C’est cool, le Vans, parce qu’on joue pour une foule plus jeune que d’habitude et ça nous permet d’élargir notre public", explique Malinowski.
Le 5 mars à 19h
À l’Impérial
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À écouter si vous aimez /
Toots and the Maytals, Ben Harper, Easy All-Stars