Hot Springs : En éruption
Musique

Hot Springs : En éruption

Les Hot Springs viennent de franchir l’étape du premier disque et entament la suite avec la fougue qui a contribué à nourrir leur réputation scénique.

Les Hot Springs ont pu souffler un peu après avoir terminé l’enregistrement de Volcano et passé à travers les interminables étapes de mixage. Giselle Claudia Webber savoure enfin le plaisir d’avoir l’objet en main, dont le visuel, composé de figurines confectionnées par Nadia Moss, les représente à l’intérieur d’un décor hivernal avec un volcan en arrière-plan. "C’est ce que nous voulions: quelque chose d’original, un bel objet!", s’exclame-t-elle.

La formation entame une tournée qui correspond à l’énergie contenue chez ses membres (Rémi Nadeau-Aubin, guitare; Frédéric Sauvé, basse; Anne Gauthier, batterie) et qui ne demande qu’à exploser sur scène, tel que le sous-entend le titre. L’enregistrement de l’album fut par moments périlleux et la chanteuse savoure une période d’accalmie pour s’attarder aux arrangements scéniques, adaptant ainsi les pièces de l’album avec soin. "Pendant l’enregistrement, se rappelle-t-elle, je venais de me séparer et j’étais sans abri. Je dormais sur les divans de mes amis ou bien dans le studio, et même dans les parcs l’été. Nous pouvions avoir des sessions d’enregistrement qui duraient 13 heures solides. À travers tout ça, je pouvais finir une journée soûle morte… Je pense que ce climat a donné le ton à l’ensemble de l’enregistrement." Jonathan Trimble Cummings (Bionic) a joué un rôle clé dans la production de cet album, alliant les conseils à la pédagogie. "C’était la première fois que nous nous retrouvions dans un tel contexte: professionnel et avec un réalisateur. Pour moi, s’il proposait une idée, je me devais d’en trouver une autre et vice-versa. C’est comme se battre ou bien faire un match de ping-pong, mais c’est très créatif. Il a été là du début à la fin et même plus. C’est quelqu’un qui s’implique beaucoup dans ce qu’il fait. Lorsqu’il te parle de l’une de tes chansons, c’est de SA chanson qu’il te parle."

De la pièce Headcrush, qui ouvre l’album, à Fantôme Dinosaure et Annimystique, sombres et mystérieuses, Fog and the Horn et Tiny Island soulignent la personnalité poétique de l’auteure, ancrée dans les symboles oniriques. "C’est un souvenir d’enfance, indique-t-elle. Mon grand-père construisait des bateaux à voiles et il y avait ce bateau-maison dans lequel nous allions passer nos étés sur la côte Ouest dans le Pacifique. L’océan, c’est un soul mate, si tu veux. Au lieu de m’attarder sur les gens, de parler d’eux ou de relations amoureuses, souvent je me concentre sur certains lieux et ce qu’ils signifient pour moi. C’est peut-être un peu hippie comme attitude, mais c’est spirituel aussi."

Le 2 mars, 20h avec Sébastien Grainger et Les Montagnes et Hollerado
Au Zaphod Beeblebrox
Voir calendrier Rock/Pop

À écouter si vous aimez / The Sugarcubes, Hot Hot Heat, The Pixies