Isabelle Boulay : Isabelle Boulay: à la recherche du temps perdu
Musique

Isabelle Boulay : Isabelle Boulay: à la recherche du temps perdu

Son nouvel album Nos lendemains fraîchement paru, Isabelle Boulay s’apprête à se lancer dans une série de concerts à travers la France après avoir rodé son spectacle dans quelques salles du Québec. Un horaire chargé qui laisse bien peu de répit à la chanteuse gaspésienne.

Voir: Quelle est ton obsession du moment?

Isabelle Boulay: "Je suis obsédée par le temps. J’ai du mal à trouver du temps pour moi. J’ai un horaire tellement chargé. Je suis quelqu’un qui adore profiter de la vie et je suis trop souvent partagée entre la satisfaction du devoir accompli et la possibilité de m’échapper, ou plutôt d’échapper au temps."

Qu’est-ce qui te distingue des autres?

"Ma taille! Je mesure 4 pieds et 11 et demi!"

Est-ce que tu juges ton sort enviable?

"Oui, dans la mesure où l’on serait aussi capable de porter ma croix."

Pourquoi vis-tu là où tu vis?

"Je vis où je m’attache, pour paraphraser le titre d’un roman d’Yves Navarre. Je vis en plein centre-ville de Montréal, dans un quartier populaire, à Pointe-Saint-Charles pour être précise. Je me suis installée là après avoir quitté le Plateau Mont-Royal en 2001. Je ne peux rêver d’un plus bel endroit pour vivre en ville. C’est génial. Y a pas mal de lieux sympas, notamment le Liverpool House, un resto italien. C’est du comfort food tellement bon, ça se peut pas! Et il y a beaucoup de commerçants créatifs qui s’installent sur Notre-Dame. Ce n’est pas un quartier de nouveaux riches, c’est plutôt un endroit sans prétention. Mais ça risque de changer…"

Nomme trois artistes que tu aimes.

"Benjamin Biolay, Raphaël et Stephan Eicher. Parce que ce sont des artistes dont j’admire la démarche… et ils sont tous les trois très beaux aussi! Très à mon goût! Ce sont des artistes qui m’ont intéressée dès la première fois où je les ai vus. Ce sont des garçons chez qui il y a beaucoup de virilité et beaucoup de féminité en même temps. Ils ont des personnalités un peu complexes et mystérieuses, et ça j’aime ça."

Qu’es-tu incapable de te refuser?

"Du bacon très très bien cuit."

Que dirait ton épitaphe?

""La beauté autour de moi fasse que je marche." C’est pas de moi mais d’un grand chef amérindien."

Qu’est-ce qui te fait encore peur?

"Les sirènes de camions de pompiers, d’ambulances, de voitures de police… Quand j’entends ces sirènes, ça me rend folle, ça me fait encore peur. Je suis comme ça depuis que je suis toute petite, je devenais hystérique. Maintenant, je me contrôle. Quand je suis à Paris, il y en a à longueur de journée! Et ça me terrorise encore plus la nuit."

Qu’est-ce qui te met en colère?

"La mauvaise foi, l’incompétence et un certain chauffeur de taxi parisien qui a goûté à ma médecine la semaine dernière. J’étais très en colère. Il a râlé tout le long du trajet, comme la plupart, mais il a été très agressif avec moi et il était de mauvaise foi. J’ai même appelé la compagnie de taxi pour me plaindre! Je suis une fille très gentille mais y a des limites! Il risque de se souvenir de moi toute sa vie, mais pas pour les bonnes raisons! Tu sais, je suis très tolérante, j’ai été bien élevée et je m’attends à ce que les gens fassent preuve de politesse et de respect."

Où étais-tu il y a dix ans?

"Entre Paris et Montréal, dans un avion. J’en ai pris des avions, surtout à cette époque! Je finissais la tournée de Starmania, j’étais donc entre Paris et Montréal assez souvent."

Qu’aimerais-tu recevoir pour ton anniversaire?

"Un piano! J’en avais un mais je m’en suis défaite. Là, j’aimerais avoir un piano droit antique."

Même pour un million, je ne…

"Je ne ferais rien qui porte atteinte à ma dignité."

Qu’aimerais-tu oser faire?

"De la moto sans casque! Faudrait que j’aille aux États-Unis. Là-bas, on peut faire les easy riders!"

Que penses-tu des journalistes?

"Quoi qu’on en dise, ce sont de grands sentimentaux. Souvent, les plus tendancieux sont les plus sentimentaux! Pour avoir eu moi-même une attirance pour ce métier-là, je crois qu’il faut s’intéresser profondément à la condition et à la nature humaines. Donc, il faut être un grand sentimental!"