Starvin Hungry : La faim justifie les moyens
Musique

Starvin Hungry : La faim justifie les moyens

Starvin Hungry mangera-t-il un jour à sa faim?

Pour un gars qui mène un groupe nommé Starvin Hungry depuis plus de 10 ans, disons que John Milchem a enfin trouvé le job pour le nourrir. "Je suis cuistot au resto de la Sala Rossa. C’est un bon job. J’espère juste le retrouver quand je reviendrai de tournée dans un mois", rigole avec une pointe d’incertitude le charismatique chanteur et guitariste de la formation rock incendiaire montréalaise. "Ce qui est certain, c’est que je ne fais pas un sou avec ce groupe. Cette tournée que nous allons entamer à travers le Canada ne va certainement pas nous rendre riches. Je pense même que tous les membres de Starvin Hungry vont perdre de l’argent. Mais c’est d’abord une passion. On est tous complètement dévoués à la cause!"

Le groupe, c’est Scott Mucklow à la deuxième guitare, Spencer Warren (ex-Line Three) à la batterie et Dave Lavoie (ex-Soft Canyon) à la basse. "J’utilise le nom Starvin Hungry depuis 1995, mais disons que l’origine du groupe tel qu’il est aujourd’hui remonte à ma rencontre avec mon batteur Spencer, il y a sept ans environ. Avant de déménager à Montréal en 2000, je jouais en duo avec mon frère Glen (batteur de Blue Rodeo) à Toronto, d’où je viens. On a enregistré un EP de trois chansons qu’on vend à nos concerts, mais il y a aussi tout un album qu’on a enregistré mais jamais fait paraître."

Starvin Hungry n’est pas trop pressé par le temps. La formation fait son truc lentement mais sûrement. Ainsi, quatre ans après la parution du premier album, Damnesty, la bande de John Milchem a récidivé il y a quelques mois avec Cold Burns, un puissant deuxième effort paru sous Signed By Force, la nouvelle étiquette de Ram (Ramachandra Borcar, DJ Ram…), et réalisé par Jace Lasek des Besnard Lakes. "Jace a enregistré notre premier album et Jonathan Cummins, de Bionic, l’a réalisé, mais je n’étais pas content du résultat… Je n’ai aucun problème à le dire haut et fort", plaisante John, qui est aussi DJ aux soirées rock’n’roll de la Casa Del Popolo (et ailleurs) depuis quelques années déjà. "Donc cette fois-ci, je crois que Jace sentait qu’il devait se racheter et il a d’ailleurs fait un bien meilleur boulot! Cela dit, j’avais une idée plus précise de ce que je voulais et il a été très patient avec moi, me laissant bousiller tout ce qu’il avait fait. C’est certainement bien différent du premier disque. C’est plus fort, plus hard, plus sale aussi. Tu sais, j’aime la distorsion, le bruit… et je n’aime pas faire 12 variations sur le même thème. Je dirais que cet album est assez proche du son qu’on peut avoir en concert. C’est fort et ça te fait mal aux oreilles!"

Le 8 mars avec No No Zero et O-Voids
Au Club Lambi
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