Dumas : Dûment Dumas
Dumas fait de plus en plus d’adeptes et ses clips peuvent faire revivre à certains de vieux trips d’acide!
Depuis la sortie de Fixer le temps, on peut dire que Dumas est désormais un artiste essentiel à cette industrie parfois inexplicable qu’est celle du disque. Avec plus de 100 spectacles dans le corps depuis la sortie de son dernier album, Dumas en sera bientôt à l’heure du bilan: "En fait, on est pas mal sur la fin de la tournée. Il nous reste environ trois shows en salle. Après ça, on fait les festivals cet été et that’s it, ça va être fini. Je fais des démos et je travaille tranquillement sur le prochain, mais je commencerai pas le studio avant septembre. Rendu là, je ne fais plus de shows et je vais arrêter pour un bout, le temps de faire un disque."
Naturellement, après autant de concerts, le chanteur a une très bonne idée des directions que peuvent prendre ses prestations sur scène: "Selon l’ambiance, ça change, parce qu’on modifie les versions. Par exemple, si les gens sont plus sur le party ou s’ils ont le goût d’être assis, on s’arrange en conséquence. Ça arrive que le monde préfère être assis, ça dépend des villes. Mais je m’inquiète pas pour Chicoutimi."
Dumas ne s’en cache pas, il est un grand consommateur de musique. Avec des goûts plutôt hétéroclites allant de LCD Soundsystem à Bruce Springsteen, il est grandement influencé par ses expériences en tant qu’auditeur et spectateur, notamment sur scène où il considère que l’interaction doit exister: "Je trouve que c’est important d’avoir cet échange-là avec le public. De sentir la vibe. J’haïs ça quand je vais voir des shows et que c’est statique. Le band nous regarde pas et se contente de jouer l’album qui vient de sortir. Je veux faire le contraire."
À vrai dire, Dumas est bien loin du cliché de l’artiste s’assoyant sur ses lauriers à la toute première occasion. Celui qui a commencé sa carrière à l’aube de la vingtaine est à des milles de tomber dans la complaisance lorsqu’il s’amuse à regarder en arrière: "J’ai été chanceux de commencer tôt et d’apprendre le métier en le faisant. Quand j’écoute mes premiers disques, je trouve ça mauvais, mais en même temps, je me dis que c’est une bonne affaire parce que j’ai appris en faisant des shows et en faisant des essais et erreurs. Même aujourd’hui, quand j’écoute le dernier disque, il y a des affaires qui accrochent, qui sont pas correctes. Mais c’est normal, j’ai 28 ans et je me considère encore en apprentissage. Je pense pas avoir encore écrit le disque que je veux faire."
Enfin, alors qu’on l’interroge au sujet du prochain album, Dumas use de sagesse: "Évidemment, le prochain… je vais t’avouer que j’ai pas trop pensé à ça encore. C’est que quand tu sors un disque, c’est le monde qui décide, donc tu sais jamais si ça va marcher ou pas. En même temps, il faut pas trop que tu penses à ça parce qu’il faut que tu fasses le disque qui te tente."
Le 14 mars
À l’auditorium Dufour
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À voir si vous aimez /
Yann Perreau, Ève Cournoyer et Vincent Vallières