El Motor : S’illustrer…

Lancé en novembre sur l’étiquette Véga Musique (Andrée Watters, Sylvain Cossette), le premier album éponyme d’El Motor (formation montréalaise indie rock qui renaît des cendres bien froides de Tremolo) était fort attendu. Curieusement, c’est entre deux gorgées de schnaps aux pêches et de vieille crème de menthe qu’il a vu le jour, dans une ancienne écurie ceinturée d’un champ de blé d’Inde.

"On en avait parlé, mais on ne pensait pas que ça se réaliserait. Quand le réalisateur et le producteur sont arrivés là-bas, ils ont vu que tous les murs et le plafond étaient en bois de rose. Le son est absolument remarquable. C’est le meilleur studio possible. Même à Montréal, je ne pense pas qu’un studio en bois de rose, ça existe!" commente le chanteur et guitariste Pierre Alexandre Bouchard. Là, les 11 chansons, dont Alinéa qui tourne actuellement à la radio, ont été enregistrées.

À part Hippocampe (un poème de Patrice Desbiens), Bouchard signe tous les textes. Il avoue d’ailleurs que la plupart d’entre eux ont eu comme point de départ un simple croquis. "Je dessine tout le temps. Je ne fais pas exprès; c’est comme si j’avais le syndrome de la Tourette, rigole-t-il. Je ne sais pas si ça paraît, mais je passe beaucoup de temps à trouver le bon mot à mettre à la bonne place." Et quand son esprit se fige, dessiner l’aide à redémarrer la machine.

En entrevue, le musicien avait déjà déclaré qu’il voulait que la première galette d’El Motor soit la plus belle possible. Qu’espérait-il au juste? "Ce que j’avais en tête, on l’a pas mal sur le disque. Le plus beau possible, ça serait ça! Si je fais le comparaison avec Tremolo, le plus beau possible, ce n’était pas possible. D’abord parce qu’on n’avait pas les moyens, ni l’expérience, ni de réalisateur. On mettait des couches et des couches de son. Dans un sens, le plus beau possible, c’était de joindre le plus de monde."

Le 14 mars à 21h30
Avec John-E 5
Au Téléphone Rouge
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À écouter si vous aimez /
Malajube, Karkwa, Tremolo