Creature : Creature de rêve
Armé de son premier album, Creature s’amène à la vitesse grand V avec la ferme intention de vous faire danser.
Olivier Robillard Laveaux
Photo : Pascale Boilard
Fondé lorsque le batteur Sid Z (ancien Me Mom & Morgentaler) et le chanteur-guitariste Kim Ho rencontrent la claviériste-chanteuse CowBella dans un bar en 2005, Creature est qualifié illico de groupe à surveiller grâce à ses compositions efficaces. Tous y repèrent une énergie pop et un son éclaté digne des B-52’s. On s’attend alors à ce que les choses déboulent rapidement, mais la formation complétée par la bassiste Anastasia, remplacée depuis par Gina Simmons, disparaît plutôt du radar. "On a pris quelques mois pour travailler en studio et discuter avec les représentants d’une étiquette majeure intéressée par Creature, explique Kim Ho. On lunchait avec eux. Ils nous donnaient des conseils. On se rendait à Toronto pour jouer devant différentes personnes. Tout ça a duré neuf mois."
Désabusé, le groupe décide alors de lancer son album sous la nouvelle étiquette de sa maison de gérance: Bonsound. Mais avant l’obtention d’un contrat de distribution avec Universal, Creature se remet à jouer fréquemment à la fin de 2006, réalimentant le buzz de nouvelles compositions empreintes d’une personnalité mieux définie. "Au départ, on était ouvert à tous les styles musicaux, précise CowBella. Mais lorsqu’on jouait nos chansons plus calmes en concert, on sentait l’attention des spectateurs diminuer. Certains nous criaient même: "Dance! Dance!" On a vite réalisé que Creature était un groupe de party. Depuis, l’ultime test pour une nouvelle pièce est de voir si elle nous fait danser à 10 h le matin dans le local de répétition."
Avec Kim Ho flanqué d’une fille de chaque côté et d’un batteur derrière, la présentation scénique de Creature relève d’une symétrie parfaite. Efficace au premier coup d’oeil, l’équilibre contraste avec le déséquilibre mental, bien sûr théâtral, du groupe nourri à la folie pop des 30 dernières années. "Tout le monde ressent un peu de répression chaque jour. Ça fait du bien de se retrouver dans un environnement où tu peux danser, les yeux fermés, sans te soucier du regard des autres. On ne veut pas impressionner avec notre musique. On veut juste que les fils se touchent."
Le 21 mars à 21h30
Avec Les Handclaps
Au Téléphone Rouge
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À écouter si vous aimez /
The B-52’s, Outkast, New Young Pony Club