Émilie Proulx : Carnets d'apesanteur
Musique

Émilie Proulx : Carnets d’apesanteur

Émilie Proulx, entre deux sessions d’enregistrement de La Lenteur alentour, prend une bouffée d’air frais et transporte pour une première fois son folk aérien à Trois-Rivières.

Depuis la sortie de son EP Dans une ville, endormie à l’hiver 2007, Émilie Proulx ne cesse de collectionner les critiques élogieuses.

La jeune femme originaire de Saint-Célestin a pourtant hésité avant de choisir professionnellement la musique. Inconfortable avec l’aspect précaire du métier, elle fait d’abord un détour en horticulture. "Ça m’a fait réaliser que c’était vraiment la musique que j’aimais. J’ai apprécié mon temps en horticulture, mais ce n’est pas moi. Un moment donné, il faut se responsabiliser par rapport à ce qu’on veut faire et mettre l’énergie pour que ça se produise", commente-t-elle. "Il faut au moins essayer…"

Ainsi, elle enregistre La Lenteur alentour, un premier album dont la sortie est prévue en juin. Une galette qui s’annonce tout aussi mélancolique que Dans une ville, endormie. "Je réalisais récemment que la plupart de mes chansons répondent à la question "Pis, comment ça va?" D’une journée à l’autre, ça varie; ça se résume parfois à "Ça va super bien" ou à "Ça va". Ce n’est pas surprenant parce que la plupart des textes viennent d’un journal que je tiens. C’est dans ces réflexions que je pige tout le temps quand j’écris. Donc les chansons dérivent un peu de ça. Il y a aussi un moment où ça se détache de la réalité, et c’est tant mieux: ce sont des chansons, pas juste des autofictions." Par ailleurs, les bons commentaires reçus pour sa première carte de visite ne semblent pas influencer la manière de travailler de la musicienne. "C’est sûr que ça met de la pression qu’il y ait des attentes. Sauf que malgré ça, je peux juste me fier à mon instinct. Et j’y vais avec lui peu importe ce que les gens disent. J’ai toujours fonctionné comme ça dès le départ."

LE SHOW

Le spectacle du 27 mars à la salle Anaïs-Allard-Rousseau aura un caractère particulier pour l’auteure-compositrice-interprète puisque c’est la première fois qu’elle chantera dans sa région d’origine. "Et on présente du nouveau matériel en plus!"

Celle qui s’amuse à porter différents chapeaux sur ses enregistrements fera-t-elle de même sur scène? "Pas encore. Les musiciens et moi, on reste chacun dans nos rôles pour l’instant. Peut-être éventuellement, mais pour l’instant, je joue de la guitare acoustique et je chante. C’est un apprentissage, faire de la scène; je commence à prendre de l’expérience, à m’habituer. Si en plus je dois jouer de 12 instruments, ça ajoute une pression supplémentaire que j’aime mieux ne pas avoir!" dit-elle en riant.

Le 27 mars à 20 h
À la salle Anaïs-Allard-Rousseau

À écouter si vous aimez
Joni Mitchell, Joseph Arthur