François Yo Gourd : 1er avril – Poisson soluble
Musique

François Yo Gourd : 1er avril – Poisson soluble

Foulosophe et niaisologue, François Yo Gourd persiste et signe en mêlant poésie et politique lors d’un nouveau Symfolium.

Neuvième édition du Symfolium, cette soirée vouée à la célébration de la folie sous toutes ses formes. Fondé en 2000 par François Gourd (aussi cofondateur des Foufounes Électriques en 1983 et, en 2005, du FRIC, un festival de cinéma qui ne présentait qu’un seul film, et encore, hors compétition), le happening durait la première année une dizaine de jours et les éditions annuelles suivantes se sont présentées sous forme de soirées à thème (folie et sacré, dada et surréalisme, éloge de la folie, ou de la masturbation, etc.). Cette fois-ci, c’est "Poésie et politique", ou, comme dit l’affiche, "Poélitique et réfolution".

Grand rassembleur, Yo Gourd mêle naturellement poésie et politique, et s’il est un ex-entarteur, il est toujours un candidat néo-rhino: "Avant, je faisais quatre ou cinq Cabarets de la pleine lune par année, mais ça devenait essoufflant, et puis ce n’est pas rentable… Alors maintenant, on célèbre une fois par année. Le 1er avril, à San Francisco, il y a la Saint Stupid’s Day Parade; à Vancouver, c’est la Fool’s Parade; ici, on a fait le Grand Tintamarre de l’absurde dès 2000, mais la police nous a interdit de continuer après 2002 parce que des gens avaient montré leurs fesses devant les vitrines des chics restaurants de l’avenue du Mont-Royal…" Notre V.I.P. (Véritable idiot professionnel) travaille actuellement à mettre sur pied un grand Symfolium d’une dizaine de jours pour célébrer les 10 ans du premier, en 2010… à Cuba! "À La Havane parce que, quand même, ils ont été très sérieux pendant 50 ans, occupés à résister à l’Empire, ce qui demande beaucoup d’énergie, mais c’est aussi un peuple très joyeux."

Quand il n’organise pas de grands rassemblements, Yo Gourd s’ouvre la veine artistique en étant collaborateur au journal Bang Bang, peintre en vêtements, collagiste et cinéaste. "J’ai fait quatre films jusqu’à maintenant, dont L’Avis d’un fou, qui est disponible partout; les autres (La Pharmacie de l’espoir, Le Village de l’île perdue et Masturbation libre) seront bientôt disponibles à La Boîte Noire." Le candidat néo-rhino voudrait bien faire un film racontant l’histoire du Parti Rhinocéros, depuis sa fondation par Jacques Ferron en 1963 jusqu’à sa transmutation en Parti Néo-rhino, le 27 septembre 2006. "Je ne trouve personne pour financer ça… et ce n’est pas parce que je ne cherche pas!"

Comme chaque fois, la soirée du 1er avril se décline en deux temps: d’abord un cabaret, poélitique cette fois-ci, avec beaucoup de musique (des Abdigradationnistes aux Frères à ch’val, en passant par Lou Babin et Ève Cournoyer), des comédiens (Salomé Corbo, Didier Lucien, Stéphane Crête, etc.) et des poids lourds de l’action artistico-politique musclée, tels Armand Vaillancourt et Paul Chamberland. À compter de 23 h, l’entrée est libre pour le Bal de la réfolution avec la Fanfare Pourpour.

Le 1er avril
Au Lion d’Or
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