Michel Rivard : 1000 x Rivard
Musique

Michel Rivard : 1000 x Rivard

Michel Rivard n’a pas peur de la route et des gros défis! Téméraire, il sort son Flybin Band et ses guitares pour une série de trois concerts à Brossard, Montréal et Laval! Quinze questions à un musicien qui vit dangereusement.

Voir: Quelles sont vos obsessions du moment?

Michel Rivard: "Mon obsession du moment est "le dur désir de durer", comme le disait Paul Éluard. Pas un jour ne se lève sans que je me remette en question, sans que je me demande si ça vaut la peine de laisser ceux qu’on aime… oups, ça m’a échappé! Un vieux réflexe… Blague à part, je me demande chaque jour si écrire des chansons et aller les chanter dans le vaste monde, j’exagère un peu, est une activité qui en vaut la peine et si je ne devrais pas, à 56 ans, apprendre un vrai métier. En général, après le deuxième espresso, mon cerveau se réveille et je me remets à triper sur le fait que je gagne ma vie depuis 35 ans en faisant ce que j’aime le plus au monde. Pour ceux qui viennent de se joindre à nous, Paul Éluard est un poète français du 20e siècle que vous ne trouverez ni sur MySpace, ni sur Facebook…"

Qu’est-ce qui vous distingue des autres?

"Ma petite voix fatigante, mes improbables goûts vestimentaires, mon haleine toujours fraîche, mon sens de l’humus et cette façon si personnelle et charmante que j’ai de me coiffer le crâne."

Jugez-vous votre sort enviable?

"Personnellement, j’adorerais être à ma place! Je rencontrerais des vedettes, je mangerais des petits sandwichs pas de croûte et je pourrais répondre des niaiseries à des questionnaires bidon."

Pourquoi vivez-vous là où vous vivez?

"Pour être avec le monde que j’aime, c’t’affaire! De toute façon, j’ai essayé d’aller vivre ailleurs et ma clé n’entrait pas dans la serrure."

Nommez trois artistes que vous n’aimez pas.

"Facile!"

Nommez trois artistes que vous aimez.

"Edmond Globu; juste en vinyle, pas en CD. The Lonely Veterinarians avant qu’ils ne virent polka-punk. Burt Bacharach, l’oeuvre complète."

Qu’êtes-vous incapable de vous refuser?

"Un troisième espresso, une deuxième pointe du cheese-cake de ma blonde et une nouvelle guitare de temps en temps…"

Que dirait votre épitaphe?

"Ci-gît Flybin, humaniste québécois. Il a écrit deux ou trois belles tounes. Il aurait pu se forcer."

Qu’est-ce qui vous fait encore peur?

"La musique-thème du Téléjournal, ne pas savoir où sont mes enfants, une page blanche… et la petite porte à gauche, au bout du couloir."

Qu’est-ce qui vous met en colère?

"Le nivellement vers le bas de la télé radio-canadienne, le cellulaire au volant, la mise en attente téléphonique, l’intolérance, la fermeture d’esprit, la valse-hésitation du peuple québécois face à son destin, et combien d’autres incidences quotidiennes."

Où étiez-vous il y a dix ans?

"Dans les bras de ma blonde, en train de me dire que j’aimerais bien être encore dans ses bras dans dix ans…"

Qu’aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire?

"Un an de plus! Et une paire de chaussettes confortables…"

Même pour un million, je ne…?

"…participerais pas aux Jeux olympiques de Beijing."

Qu’aimeriez-vous oser faire?

"Dire "non"!"

Que pensez-vous des journalistes?

"C’est une question absurde. C’est comme demander ce qu’on pense des jeunes, ou des nouilles… Je pense du bien des journalistes qui font bien leur métier et du mal de ceux qui le font mal. En passant, je n’aime pas les jeunes qui puent et les nouilles trop cuites."

Le 3 avril
À L’Étoile quartier Dix30 à Brossard

Le 4 avril
Au Théâtre Outremont à Montréal

Le 5 avril
À la Salle André-Mathieu à Laval