Richard Séguin : Tournée d’Amérique

Avec son dernier album intitulé Lettres ouvertes, Richard Séguin a une fois de plus confirmé qu’il occupe une place très importante dans le coeur des Québécois. Bien qu’il ait à son actif un répertoire très impressionnant, le défi demeure quand vient le temps de mettre la main à la pâte.

En direct de la Gaspésie, où il a donné un concert la veille, l’auteur du mythique Journée d’Amérique nous entretient à ce sujet: "Tu es toujours jugé par rapport à ta dernière production, indépendamment de ce que tu as fait dans le passé. On est toujours un peu tributaire de ça. Aussi, comme c’était le 15e album, je me demandais comment avancer sans me répéter tout en ne trahissant pas ce que j’ai fait dans le passé. J’ai donc trouvé ça très réconfortant que l’accueil de Lettres ouvertes soit fait de cette façon-là et, surtout, que les gens aient pris le temps de l’écouter."

À vrai dire, il faut croire qu’une bonne aura entoure ce disque. À la différence de nombreux enregistrements qui peuvent s’avérer exténuants, celui de Lettres ouvertes s’est passé tout autrement pour Séguin: "C’est drôle parce que je suis sorti de la production avec plein d’idées pour continuer avec le groupe. En fait, on est déjà en train d’envisager comment on va travailler pour le prochain disque."

Comme Séguin a su s’entourer d’une équipe le stimulant, il a pris la sage décision de continuer sa route avec elle, ce qui a grandement aidé à la conception de son dernier spectacle: "Ce sont les mêmes musiciens qui ont participé à l’album, donc quand on a monté le show, on est partis du travail de studio. Je voulais qu’on greffe les chansons autour du dernier album au lieu de faire l’inverse. Ensuite, on a regardé ce qui marchait en écho avec ça."

À vrai dire, un seul grave problème aura hanté Richard Séguin et ses musiciens. Et ici, on parle d’un très beau problème: "À un moment donné, on avait quelque chose comme trois heures et demie de show. Ça n’avait plus de bon sens. On puisait nos chansons à travers beaucoup de répertoire et là, on est devenus un peu plus cohérents dans notre façon d’aborder ça. Maintenant, il y a un bel équilibre!" Le public peut donc s’attendre à quelques blocs acoustiques, mais aussi à des portions très rock où la guitare électrique est reine. Certains spectateurs ont même évoqué un petit côté à la Neil Young. Rien de moins!

Enfin, cette tournée qui donne suite à Lettres ouvertes détonne grandement par rapport à la précédente, où Séguin se produisait en solo: "On est 11 sur la route. Ça fait beaucoup de technique parce qu’on recrée la même production qu’à Montréal. C’est une grosse tournée, mais le spectacle va bien, et ça faisait longtemps que j’étais parti avec une grosse formation comme ça!"

Le 4 avril
À l’Auditorium Dufour

Le 5 avril
À l’Auditorium d’Alma

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À voir si vous aimez /
Bruce Springsteen, Neil Young et Paul Piché