Tricot Machine : Cordes sensibles

Un petit survol des différents articles concernant Tricot Machine suffit pour comprendre pourquoi le duo composé de Catherine Leduc et de Mathieu Beaumont est si sympathique. C’est qu’ils font vibrer quelques-unes des cordes sensibles des Québécois: du respect de la nature à la simplicité en passant par l’habileté manuelle. Comme on dit dans les milieux branchés, ils "représentent".

Vous avez sans doute entendu Catherine et Mathieu raconter leurs mésaventures avec L’Ours ou les joies de l’amour et de l’hiver dans Pas fait en chocolat. À moins d’avoir passé l’hiver à hiberner, vous savez aussi qu’ils ont été en nomination pour deux Félix: Auteur-compositeur de l’année et Révélation de l’année. Ceux et celles qui les ont vus en spectacle savent que la complicité du duo est contagieuse et que le mélange entre folklore, comptines et arrangements piano-voix est très efficace, voire vraiment accrocheur. Si vous êtes journaliste, vous oscillez entre "encore" et "charmant", mais dans tous les cas, vous êtes séduit. Quant aux fans, ils ont le coeur brisé ou réchauffé, puisque Tricot Machine, c’est aussi un couple.

La vie à deux comporte son lot d’embûches et de difficultés, pourtant les deux artistes donnent l’exemple et arrivent à vivre ensemble, à créer ensemble et à tourner ensemble. Idéalistes, avouez que cette union vous met l’eau à la bouche! "C’est certain qu’on a changé beaucoup, parce que ça change une vie de devenir publics, explique Mathieu. Mais au plus profond de nous-mêmes, on est restés très près de ce qu’on était avant le projet. Je suis plutôt la secrétaire, et c’est Catherine qui porte les culottes artistiques (rires)!" De son côté, la parolière peut compter sur le soutien de son "beauf", Daniel Beaumont, récompensé au festival de Petite-Vallée, qui signe une grande partie des textes de Tricot Machine. "L’écriture de Catherine est plus naïve, plus précipitée, alors que Daniel peut mettre plusieurs mois de dur labeur sur un texte, alors ses paroles sont plus concrètes. Le truc, c’est la chimie entre les textes, la musique et nous. On discute, on s’échange les idées, mais à la fin, c’est souvent Catherine qui a le dernier mot, elle est plus raffinée, je pense!" ajoute-t-il tendrement.

Le fioul du show-business, c’est la transparence et l’authenticité pour le public, le mémérage et le voyeurisme pour les médias, qui savent exploiter le côté romantique d’une formation comme Tricot Machine. Or, ce sont là des caractéristiques qui se conjuguent mal avec l’intimité d’un couple. "On s’est rendu compte de ce qu’on était quand on a entendu ce que les autres disaient de nous, souligne Mathieu. On n’a pas prémédité ce qu’on dégage sur scène. Que ce soit en formule full band ou en duo, on est en couple, alors en spectacle on a beaucoup de complicité, on partage le même univers."

Le 4 avril à 20h
Au Cabaret du Capitole
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À écouter si vous aimez /
Urbain Desbois, Le Husky, Chocolat.