Anik Jean : Septième ciel
Musique

Anik Jean : Septième ciel

Il existe des gens qui ont un don particulier pour exercer une fascination autour d’eux. Anik Jean en fait partie.

S’il y a une certitude en ce bas monde, c’est que la chanteuse Anik Jean ne fait jamais les choses à moitié. Comme elle désirait s’entourer de la meilleure équipe qui soit afin de produire son deuxième album, elle a traversé l’océan. Elle a ainsi recruté le producteur de renommée internationale Mark Plati, et la suite fut un vrai conte de fées.

À ce sujet, Anik Jean nous partage son expérience unique: "Ça a été spécial! Surtout que moi, mon idole ultime, c’est David Bowie, et d’avoir trois de ses musiciens, c’était assez surréaliste! C’était vraiment cool parce que ce sont des gars très simples et super naturels. On a fait l’album et quand on était en studio, il y avait pas de pression poche du genre "moi, je suis hot". Au contraire, il y avait moins de pression que pour le premier album. En plus, j’ai pu sortir des choses que je pensais pas pouvoir faire en écriture et en composition de musique."

Bien que son premier disque ait été produit par le légendaire Jean Leloup, l’enregistrement de son deuxième opus fut primordial pour la chanteuse: "J’avais vraiment hâte au deuxième, parce que je le considère plus comme mon premier album. Ce sont toutes mes chansons, c’est moi. Je voulais montrer au monde qui je suis, et je pense que c’est ça que j’ai fait."

On peut donc dire que ce fut un pari réussi pour Anik Jean: "Sur mon MySpace, j’ai des courriels de gens qui me disent qu’ils ne tripaient pas vraiment sur mon premier album, mais qu’en entendant mes nouvelles tounes, ils ont capoté et acheté mon deuxième album! C’est vraiment cool parce que j’ai l’impression d’avoir trouvé un autre public qui n’était pas là au début, qui pensait peut-être que c’était tout le temps du Jean Leloup que je faisais."

Parmi ces nouveaux admirateurs, elle peut maintenant compter sur des auditeurs moins âgés et, elle ne s’en cache pas, la chose l’enthousiasme énormément: "La génération qui s’en vient, c’est watch out! Ils sont tellement hot les ados, c’est épouvantable! Ils ont vraiment des bons goûts musicaux et je pense que ça va être vraiment cool! La semaine passée, j’ai fait un show pour un concours. Il y avait huit bands et les musiciens avaient tous entre 16 et 20 ans. C’était vraiment hot! C’est cool de voir la relève qui est là, qui a du style et des t-shirts de Bauhaus!"

Mais en plus de la production très léchée et énormément efficace du disque Le ciel saigne le martyre, Anik Jean peut bénéficier d’un atout très favorable. À la différence de nombreux artistes qui voient les vidéoclips comme un passage obligé et souvent pénible, celle-ci a un plaisir contagieux à s’adonner à cette facette du métier. Pour exemple, on n’a qu’à penser au clip accompagnant le remix de La Haine, où on peut voir la chanteuse exécuter une autopsie sur un extraterrestre.

En fait, à la simple mention du mot clip, on ressent immédiatement de l’excitation et un plaisir fou dans la voix d’Anik: "Je me donne tellement dans un clip. Depuis le début, je suis comme ça. Quand j’ai commencé ma carrière, je voulais déjà faire le plus de clips possible. Je me disais que ça allait être des minifilms. En plus, j’ai été chanceuse parce que j’ai travaillé avec des réalisateurs comme Robin Aubert. On tripe tellement lui et moi, chaque fois que j’ai un concept dark, je l’appelle et on se paye des trips d’horreur et de suspense."

Peu avant son décès, Fred Chichin, guitariste culte des Rita Mitsouko, lui avait conseillé de sortir une version anglophone de son deuxième album. Maintenant, plusieurs se demandent où en est le projet: "Finalement, j’écris encore avec Earl Slick, le guitariste de Bowie, et on n’a pas arrêté depuis le processus de Le ciel saigne le martyre. Là, on est rendus à cinq nouvelles tounes, et je pense que ce qui va arriver, c’est que ça va être pour un autre nouvel album."

Enfin, si la tendance se maintient, à quoi pourra-t-on s’attendre pour ce troisième album? Après Leloup et les musiciens de Bowie, trouvera-t-elle un moyen de ressusciter Jim Morrison ou John Lennon? Il semble que le mystère planera encore quelque temps, et telle une bonne affiche d’un film à venir, Anik Jean sait nous faire languir: "Une fois de plus, je vais vous surprendre, mais je ne peux pas le dire encore. Je suis une vraie boîte à surprises. Tu me crinques et tu ne sais pas ce qui va sortir!"

Le 12 avril
Au Cabaret urbain L’Opéra
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