The Cult : Histoire de Cult
Musique

The Cult : Histoire de Cult

Increvable, The Cult tient toujours la route malgré les tempêtes et l’usure du temps.

Ils en ont bravé des tempêtes! Depuis sa formation en 1981, le groupe a connu plusieurs moutures et changements de personnel. D’abord nommé Southern Death Cult, puis Death Cult et finalement The Cult en 1984, la formation britannique est toujours menée par le chanteur Ian Astbury et le guitariste Billy Duffy.

Selon les saisons, le groupe a été tantôt goth, tantôt hard-rock, pop et post-punk. "On a connu plusieurs appellations", précise Ian Astbury, rejoint alors que le groupe est à Calgary au beau milieu d’une importante tournée canadienne. "On nous a étiqueté hard-rock, mais je ne nous considère pas comme tel bien que nous soyons fortement influencés par Led Zeppelin (les rumeurs veulent que ce soit The Cult qui fasse la première partie de Led Zep lors de son hypothétique tournée mondiale). D’autres nous classent comme un groupe gothique alors que nous n’avons jamais été partie prenante de ce mouvement. On vient de la scène alternative britannique, du post-punk. Mes influences, ce sont plutôt Bowie, Joy Division, les Doors, les Sex Pistols."

Si son heure de gloire remonte aux années 80 avec les populaires albums Dreamtime (1984), Love (1985), Electric (1987) et Sonic Temple (1989), The Cult est revenu sporadiquement au devant de la scène ça et là depuis le milieu des années 90, mais sans grand succès. Il faut dire que les problèmes d’égo et d’abus de toutes sortes des deux principaux protagonistes – et tout particulièrement du chanteur – ont pas mal ralenti la cadence et mis un frein à l’inspiration. Ainsi, on a vu la paire se séparer et renouer plusieurs fois durant les 15 dernières années. L’album Born Into This, paru en 2007, signe donc le énième retour de la bande de Bradford. "Je pense qu’avec le temps le groupe est devenu cette grosse bête incontrôlable, et on s’est éloigné de nos racines, analyse Ian Astbury. Nous avons perdu notre identité première pour devenir un genre de groupe d’arena rock. Même si ce fut une période où nous étions très populaires, je n’étais pas confortable dans cet environnement. J’avais envie d’essayer d’autres chapeaux pour un moment. Born Into This renoue justement avec nos origines et c’est pour moi ce que The Cult est vraiment. C’est plus authentique, y’a plus de coeur et de tripes dans ce disque. C’est pour ça qu’on a choisi de travailler avec le producteur Youth (bassiste de Killing Joke), parce qu’il vient de la même école que nous."

ESPRIT, ES-TU LÀ?

Selon les dires du mystique chanteur, toujours fasciné par les rites chamaniques et une certaine forme d’ésotérisme, c’est au Canada, pays qu’il connait bien puisqu’il y a vécu plusieurs années avec sa famille, qu’il a été initié à la culture amérindienne. "À l’école, en Ontario (Hamilton pour être précis), je n’étais pas tellement accepté par mes camarades de classe. Les seuls gamins de mon âge avec qui je m’entendais étaient les autres exclus, les Amérindiens, se souvient Ian Astbury. À 11 ans, on m’a fait visiter une réserve et ça m’a vraiment marqué. Plus tard, je suis devenu littéralement fasciné par les croyances et les politiques des Amérindiens". Cet intérêt prononcé pour la culture des premières nations, on le retrouve dans plusieurs paroles des chansons de The Cult depuis ses débuts. C’est aussi ce côté mystique et sexy du flamboyant chanteur qui l’a mené récemment à remplacer Jim Morrison au sein des Doors. "Je ne sais pas si c’était une bonne idée, mais je ne pouvais pas refuser. Me retrouver entouré de deux musiciens des Doors, deux légendes, et me mettre dans la peau d’une de mes idoles, c’était trop tentant", s’enthousiasme Ian Astbury qui, visiblement, est encore totalement pris dans ses délires mystico-machins puisque le reste de l’entrevue se transforma en un long monologue décousu où il fut question de spiritualité, de l’amour de sa vie, de spiritualité et de l’amour de sa vie.

Le 16 avril
À l’Olympia
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À écouter si vous aimez /
Jane’s Addiction, Gene Loves Jezebel, Dream Theater