Gatineau : Devine qui vient dîner?

Depuis sa formation en 2004, le quatuor hip-hop montréalais Gatineau n’a jamais cessé d’évoluer et de surprendre. Après avoir lancé un maxi en mars 2007 (L’intégralll), la bande d’Éric Brousseau (alias Séba) enchaînait l’automne dernier avec un premier album éponyme qui prouvait l’étendue de sa palette sonore. S’éloignant des sentiers traditionnels du hip-hop québécois, la formation alliait élans drum’n’bass, soul, gospel, électro, jazz et funk pour créer une mixture détonante aux mélodies accrocheuses et aux grooves qui tuent. Mais ce drôle de nom, d’où vient-il? "On voulait rendre hommage à des groupes comme Boston et Chicago. À l’époque, les disques du Ville Émard Blues Band venaient d’être réédités et mon collègue Keük trouvait ça extrêmement drôle comme nom. La sonorité était intéressante en tout cas. Puis, on s’est inscrits aux Francouvertes et, sans trop réfléchir, on a écrit ce nom sur le formulaire: Gatineau. Tout de même, on est passés à un cheveu de s’appeler Cabano [une ville située au Témiscouata], car mon père vient de cet endroit, mais finalement, on s’est ravisés", raconte un Séba enthousiaste.

GATINEAU À GATINEAU

Épaulé par les créatifs Keük et DomHammeLLL aux bidouillages et Burne MacPherson à la batterie, Séba attend cette escale à Gatineau depuis longtemps. "Il était temps qu’on vienne faire un tour! On est allés en France, mais jamais à Gatineau. T’imagines? C’est un show spécial pour nous, c’est certain. C’est comme un rêve de jouer là-bas! Moi, je vois ce spectacle comme l’aboutissement de notre carrière jusqu’à présent. Rien de moins. On va donner un maximum d’énergie et on va s’amuser comme des fous. Tu sais, à l’époque où on n’avait pas encore de disque, la moitié de nos fans étaient des gens de Gatineau. Ils pensaient qu’on venait de leur patelin et ils venaient encourager les boys du voisinage!" rigole Séba.

Alors que le MC caméléon vient de se remettre à l’écriture ("des textes plus profonds et thérapeutiques; je règle des problèmes dans ma vie et dans ma tête", soutient Séba), le clan Gatineau, quant à lui, pourrait faire paraître un DVD l’automne prochain en plus de rééditer son premier maxi. Entre-temps, le combo souhaite sillonner les routes et multiplier les spectacles. "Ce que je regrette le plus, c’est de ne pas avoir fait assez de shows depuis la parution de l’album. La tournée n’a pas été assez longue et fut interrompue par une escale en France. Il faut maintenant faire vivre les chansons sur scène. On est rendus à cette étape cruciale de notre carrière et on compte prendre tous les moyens pour épater la galerie." Ça promet!

Le 10 mai dès 21h30, avec Polipe en première partie
Au Petit Chicago
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À écouter si vous aimez / Loco Locass, les Beastie Boys, Atach Tatuq