David Braid et Matt Brubeck : Les contraires s’attirent
Antoine Léveillée
Photo : Renaud Philippe / Stigmat photo
David Braid n’a pu retenir sa surprise. De passage au Largo, le pianiste a exprimé son souhait de voir un jour un tel endroit exister à Toronto. Au contraire de son collègue Matt Brubeck au violoncelle, qui témoigne d’un jeu instinctif disposé à parer à tous les imprévus de l’improvisation, le pianiste possède un doigté techniquement impeccable qui fait abstraction des dynamiques appuyées. Une interprétation intellectualisée qui sous-entend une réserve et qui prédispose son partenaire à adopter une rythmique éloquente. Le violoncelle nous plongeait par moments dans des élans lyriques soigneusement écrits par Braid, qui a le sens inné du lyrique dans ses compositions.