Grant Hart : Hart Brut
Grant Hart, l’ancien batteur de Hüsker Dü, effectue un retour en force après presque une décennie d’absence.
Marie Hélène Poitras, Réjean Beaucage
Il a été drummer et coparolier pour Hüsker Dü, un groupe qui laissa une forte empreinte sur tout un pan du rock américain des années 80 avant d’imploser en 1987. Rockeur mais aussi poète et artiste visuel, Grant Hart s’occupait des pochettes et du visuel du trio qui incarna, en quelque sorte, le petit frère teigneux et marginal de R.E.M. Puis il y a eu ce passage par Nova Mob, une formation qui dura le temps de deux albums avant que le musicien du Minnesota ne se consacre principalement à un projet plus personnel portant son nom. Good News For Modern Man, son dernier disque, remonte à 1999. Ça commence à faire un bout…
Que faisait donc Grant Hart et où se trouvait-il au cours des dernières années? Beaucoup plus près qu’on n’aurait pu imaginer! Un jour, il a reçu un coup de fil d’Howard Bilerman, réputé réalisateur montréalais ayant sa niche à l’Hotel2Tango: "Règle générale, le musicien appelle au studio pour savoir si les gens ont un peu de temps. Mais cette fois, ce fut l’inverse. Howard m’a téléphoné et m’a dit que j’étais son genre d’artiste et que la gang de l’Hotel2Tango aimerait que je vienne à Montréal pour enregistrer quelque chose. Je me suis senti honoré", confie Hart avec la voix de quelqu’un qui est déjà passé par une éprouvante traversée du désert avant de se remettre sur pied.
Une bonne partie de l’album est enregistrée; il devrait être bouclé cet été et pourrait sortir en 2008, c’est du moins ce qu’il souhaite sans rien vouloir forcer. "Je vais soumettre mon album à un seul label, et il est montréalais." Une constellation de musiciens d’ici rencontrés chez Godspeed You! Black Emperor, Thee Silver Mt Zion, Bell Orchestre et Arcade Fire (Sophie Trudeau, Thierry Amar) s’est impliquée au niveau des arrangements de cordes, des cuivres et de la basse. Est-ce que le son Grant Hart s’en trouve modifié? "Ils ont apporté une belle contribution à mes idées. Je dirais qu’ils ont influencé mon son de la même façon que l’eau influence les fleurs. Ça reste la même fleur, mais elle embellit et devient plus forte. (M H.P.)
Le 6 juin
À la Sala Rossa
À écouter si vous aimez /
Patti Smith, The Pixies, Hüsker Dü
SUONI PER IL POPOLO 2008
Y’a à boire et à manger pour tout le monde dans le menu du Suoni, avec plus de 50 concerts en juin. Puisqu’il faut se limiter, voici quelques suggestions.
Le 4 juin, une chance de voir le quatuor féminin Spires that in the Sunset Rise, qui triture ses instruments d’étranges façons et fabrique une musique mystico-psychédélique étonnante.
Le guitariste Rainer Wiens et ses copains proposent leur vision de In C, de Terry Riley, le 10.
Jazz d’avant-garde le 15, avec Barnyard Drama, All up in There (trompette, percussion et theremin…) et un quatuor formé de Philippe Lauzier, Pierre-Yves Martel, Martin Tétreault et du guitariste norvégien Kim Myhr.
Enfin, pour la Saint-Jean, un big band comme il n’y en a pas d’autre, le Ratchet Orchestra du contrebassiste Nicolas Caloia. Une fête pour les oreilles.
Programmation complète sur le site de la Casa : www.casadelpopolo.com. (R.B.)