Arthur H : Bombe H
Arthur H dit adieu tristesse et bonjour l’ambiance sur L’Homme du monde, un album ludique et festif.
Il y a quelques mois, une poignée de journalistes montréalais avaient été conviés à une séance d’écoute de L’Homme du monde en compagnie de son auteur, Arthur H, et du réalisateur Jean Massicotte. Bien qu’à ce moment, ledit album n’était pas complètement terminé, les scribes réunis ont quand même pu avoir une bonne idée de ce que serait la prochaine galette de monsieur H: un disque ludique, festif et légèrement décalé, sans doute l’effort le plus dansant de celui qui nous avait habitués à des ambiances plus sombres et des teintes tirant davantage vers le gris-noir-bleu foncé que vers le rouge pétant ou l’orange scintillant.
Si son précédent album Adieu tristesse annonçait justement la lumière au bout du tunnel, qu’est-ce qui s’est passé dans la vie d’Arthur pour expliquer une telle exaltation? "On vit à une époque où les gens sont tellement stressés, particulièrement en France. Y a une pression sociale qui est assez puissante. Aussi, on baigne dans une forme de catastrophisme que je trouve, au bout d’un moment, presque physiquement insupportable", affirme-t-il au bout du fil, quelques jours avant la parution officielle de l’album en France et au Québec. "Donc, avec mes amis, on a eu envie de faire un disque qui pète les plombs, quoi. Un disque pour danser, pour transcender tout ce bordel, une sorte d’opération magique pour que le chaos pessimiste se transforme en un chaos joyeux." Un disque pour chasser le noir finalement? "Chasser le noir? Ah non, je suis contre ces principes racistes!" blague le chanteur et musicien, qui affirme avoir composé la majorité des nouvelles chansons à la guitare et non au piano (comme il l’a toujours fait auparavant), sous le soleil d’une petite île grecque.
Enregistré à 90 % à Paris et mixé à Montréal, ce septième album studio a encore une fois été conçu en compagnie de son fidèle collaborateur Nicolas Repac et réalisé par le Québécois Jean Massicotte, avec qui Arthur H avait d’abord travaillé pour Adieu tristesse. "C’est en allant voir mon amie Lhasa enregistrer que j’ai rencontré le réalisateur Jean Massicotte il y a quelques années. J’ai complètement flashé sur le son qu’il donnait et sur son studio d’enregistrement, relate le fils du célèbre chanteur Jacques Higelin. Après, on a sympathisé et on s’est vite aperçu qu’on était des jumeaux astraux. Nous avons enregistré la quasi-totalité de L’Homme du monde en France et les voix à Montréal." C’est d’ailleurs durant ces sessions qu’Arthur a découvert la chanteuse Kim Richardson, dont la voix se retrouve sur le premier extrait, la très disco Dancing with Madonna. "On cherchait une voix chaude et groovy. On a fait le tour des chanteuses de ce style à Montréal et on est finalement tombés sur elle. Elle a une voix magnifique."
Funk, disco, hip-hop, électro, rock, pop… il y a toutes ces couleurs et davantage sur L’Homme du monde. Se pourrait-il que nous soyons plusieurs à danser sur du Arthur H cet été? "J’espère bien! exulte le principal intéressé. D’ailleurs, je songe même à faire quelques remix afin de rendre ça encore plus dansant et festif." Bombe H dancefloor!
Arthur H
L’Homme du monde
(Polydor/Universal)
À écouter si vous aimez /
Katerine, Stefie Shock, M