Kamendja : Cinquième souffle

Kamendja avait signé deux albums – Sur la route de Salem (2004) et Sans queue ni tête (2006) – avant que le musicien de Saint-Élie-de-Caxton Jeannot Bournival (Les Tireux d’Roches, Fred et Nicolas Pellerin) se joigne à elle. C’est en fait après avoir remplacé au pied levé Pascal Per Veillette qu’il a vu la formation inspirée par le rock progressif et la musique du monde lui ouvrir graduellement les bras. "Essayer Jeannot, c’est l’adopter!" rigole-t-il.

Cette récente collaboration ne tient cependant pas du hasard. "On est des amis, ça fait longtemps, confie-t-il. Pascal Per Veillette – à l’harmonica – et moi avons grandi dans la même rue. On a joué aux ninjas ensemble! Les autres, on s’est tous rencontrés au Cégep de Drummondville."

Cet été aura lieu la première tournée du band à cinq musiciens. Une vingtaine de concerts à travers le Québec qui ne manqueront pas de peaufiner la personnalité du nouveau Kamendja. Car qui dit cinquième membre dit inévitablement nouvelles sonorités. "On a des tendances funk. Mais ça s’en va où…? C’est peut-être un petit peu plus jazz du fait qu’il y a un saxophone et que j’aime bien faire des solos. C’est sûr qu’on tend un peu par là. Mais de là à dire que ça s’en va dans cette direction… Je te dirais que ça s’en va vers Kamendja."

Déjà, des compositions récentes s’ajoutent au répertoire. Le saxophoniste, qui mène également une carrière solo et crée son propre matériel, y a-t-il mis son grain de sel? "Je me suis pas mal reculé par rapport à ça. J’ai composé plein de pièces qui pourraient être faites par Kamendja, et qui vont sûrement l’être, mais jusqu’à maintenant, on s’est plus concentrés sur la musique de Dominic [Gamelin, guitariste qui a composé toutes les pièces du groupe]. Je fais plus office d’arrangeur. Et je trouve ça intéressant que ça soit le cerveau d’un gars qu’on mette à l’avant. Je me sens bien au service des idées d’un autre. Et les tounes de Dominic sont bonnes!"

D’ailleurs, l’enregistrement d’un album live plane dans l’air, possiblement au terme de la tournée estivale. Mais les membres de Kamendja ne se sentent pas pressés. "On veut se donner le temps de bien faire les choses. Quelque part, les deux albums qu’a sortis Kamendja sont des albums parfaits; ça sonne "drette". C’est une musique assez virtuose. Et live, on veut rendre ça à la coche et parfaire les arrangements. Comme je suis rentré dans le band un peu sur le fly, on veut vraiment asseoir tout ça avant", conclut Jeannot Bournival.

Le 7 juin
Au Trou du diable
Voir calendrier World/Reggae

Le 18 juin
Au Zénob

À écouter si vous aimez
Le rock progressif, l’harmoniciste Howard Levy