Moonlight Girls : Mesdemoiselles swing
Influencées par le style swing des années 40, les Moonlight Girls arrivent en ville avec leurs plus belles robes et… un nouveau disque.
Une dame a déjà demandé à Louis Armstrong ce qu’était le swing. Sa réponse est célèbre: "Madame, si vous avez à le demander, vous ne le saurez jamais!" Sûrement qu’il sous-entendait que le swing n’est pas quelque chose de précis, mais une façon d’être, et pour les musiciens, une manière d’interpréter le jazz. Justement, les Moonlight Girls incarnent bien le style swing des années 40 lorsqu’elles sont sur scène. Ce trio vocal, aujourd’hui composé d’Isabelle Gagné, Céline Bélair et Karine Pion, a pensé à tous les petits détails, de la gestuelle aux robes, afin de recréer l’ambiance festive qui caractérise cette période. "On s’habille swing, on se maquille swing, on danse swing, on pense swing, on parle swing… pour que tout swingue", résume Céline.
Le groupe a pris forme vers la fin des années 90 lorsqu’Isabelle a fait la découverte des Andrews Sisters, un trio de chanteuses des années 40 qui a connu un grand succès entre autres par la chanson Rum and Coca-Cola. "Je suis tombée amoureuse de leur musique. J’ai voulu reproduire ça." Elle a donc fondé les Moonlight Girls en 1997 avec deux autres chanteuses qui ont cédé leur place à Céline (en 2005) et Karine (en 2007). Les nouvelles "girls" sont passionnées par les ensembles vocaux; elles font également partie de Boom JACAK, une formation a cappella de la métropole.
LE CAFE DES GENS HEUREUX
Chez les disquaires le 17 juin prochain, Moonlight Café est le deuxième album des Moonlight Girls. Contrairement au premier, celui-ci sera principalement en français. "On veut changer notre répertoire, mais en spectacle, on fait encore les grands succès, explique Céline. On a aussi une composition intitulée Ne t’fâche pas trop, Joe." Le disque comprendra également leur version de Belleville rendez-vous, la chanson-thème du film de Sylvain Chomet (Les Triplettes de Belleville). Un incontournable pour ce groupe qui se fait appeler "Les Triplettes de Montréal".
Toutefois, ne croyez pas que les Moonlight Girls sont trois petites vieilles. Au contraire, on a affaire à de fort jolies et élégantes dames. Pour elles, est-ce que chanter est un acte de séduction? "C’est une question qui me fait beaucoup réfléchir en tant que chanteuse, car il y en a plusieurs qui misent là-dessus, répond Karine. Dans notre cas, la motivation est plus de recréer une époque que de séduire." Ce look un peu racoleur qu’elles arborent sur les photos se veut donc un clin d’oeil au passé. "C’est davantage faire plaisir que séduire", ajoute Isabelle.
Ça tombe bien, car ils seront plusieurs à se faire plaisir lors du passage des Moonlight Girls à Sherbrooke, alors que le trio viendra accompagné d’un solide orchestre (piano, batterie, basse, saxophone et clarinette). Un plancher de danse sera aménagé pour les danseurs swing. "Ils n’ont pas souvent la chance d’avoir de la musique live, au dire de Céline. C’est donc cool pour eux, mais pour nous aussi, car de voir les danseurs, c’est super énergisant!"
Le 7 juin à 20h30
Au Vieux Clocher de Sherbrooke
Voir calendrier Jazz/Actuelle
Moonlight Girls
Moonlight Café
(Disques Artic / Sélect)
En magasin le 17 juin
À écouter si vous aimez /
Le swing, la musique du film Les Triplettes de Belleville, les Andrews Sisters