Orchestre symphonique de Sherbrooke : Italie profane et sacrée
Musique

Orchestre symphonique de Sherbrooke : Italie profane et sacrée

L’Orchestre symphonique de Sherbrooke conclut sa saison 2007-2008 sur une note grandiose avec un concert intitulé Puccini et Verdi… de l’église à l’opéra.

En cette occasion spéciale, l’Orchestre symphonique de Sherbrooke sera accompagné par le Choeur symphonique de Sherbrooke pour une soirée italienne où les voix seront à l’honneur. On pourra entendre la Messa di Gloria de Giacomo Puccini, de même que des airs choisis de l’opéra Don Carlo de Giuseppe Verdi. C’est donc plus de 150 musiciens et choristes qu’on retrouvera sur scène.

Le baryton Étienne Dupuis, l’un des deux solistes invités avec le ténor Antoine Bélanger, se réjouit déjà de travailler à nouveau avec le chef d’orchestre Stéphane Laforest qui, selon lui, comprend bien la réalité du travail des chanteurs. Dans son cas, le plaisir est double puisque le répertoire au programme comble l’interprète qu’il est. Si Puccini a confié beaucoup de rôles marquants aux ténors, Verdi a quant à lui choyé les barytons. "On sent que c’est un compositeur qui a compris la voix et qui ne l’a pas traitée comme un instrument parmi d’autres. Pour un soliste, c’est une limousine pour la voix", déclare-t-il avec un plaisir manifeste.

Toujours selon M. Dupuis, les oeuvres choisies présentent aussi une belle complémentarité. "Puccini demeure opératique dans son approche de la musique d’église, et la Missa di Gloria est une très belle oeuvre de ses jeunes années dont il va par la suite réutiliser certains des thèmes ailleurs." Finalement, la soirée – et la saison – se conclura par l’air Va, pensiero (aussi connu sous le nom de Lamentations des Hébreux en exil à Babylone) du Nabucco de Verdi. "C’est l’un des airs les plus rassembleurs de l’opéra, et il m’est souvent arrivé d’entendre des publics le reprendre en choeur." Parions que le public sherbrookois ne fera pas exception.

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GrOSS bilan

Bien qu’il soit encore trop tôt pour dresser un bilan final de cette 69e saison, Georges Goulet, le directeur général de l’OSS depuis 2003, n’en est pas moins enthousiaste. "L’année 2007-2008 se termine sur une note très positive. Non seulement nous connaissons un développement important du nombre d’abonnés, mais aussi une augmentation de la moyenne du nombre de spectateurs aux concerts." Interrogé sur cette croissance que connaissent également d’autres orchestres québécois, M. Goulet pense que la venue de Kent Nagano à Montréal a contribué à "remettre la musique classique sur la map. De plus, les concerts classiques ne ressemblent plus à ce qu’ils étaient auparavant. Ils sont plus avenants, plus démocratiques, et le concert est presque toujours une expérience plus intéressante que d’écouter dans son salon une énième version d’une oeuvre."

Le samedi 7 juin à 20h
Au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke
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