La Fête nationale en Outaouais : L'Outaouais se souvient
Musique

La Fête nationale en Outaouais : L’Outaouais se souvient

Impératif français, grand pourvoyeur de L’Outaouais en fête, scande haut et fort que les célébrations du 400e, c’est en Outaouais que ça se passe. À voir sa programmation, on a presque envie d’y croire…

L’organisme culturel Impératif français, qui fait la promotion de la langue et de la culture d’expression française en Outaouais organise, chaque année, L’Outaouais en fête au parc des Cèdres de Gatineau (Aylmer). À l’occasion du 400e de la Nouvelle-France, on a ajouté une cinquième journée à l’événement qui propose un programme musical avec des artistes accomplis et émergents, fait place aux artistes en arts visuels, aux arts de la rue et même à un parc de manèges pour ajouter à la féérie de l’endroit.

Lors de cette édition de L’Outaouais en fête, une vingtaine d’artistes de la chanson s’amèneront, dont les Dumas, Marco Calliari et Richard Séguin que nous avons rejoints à quelques jours de la fête…

DUMAS: LE QUÉBEC DU PRÉSENT

Il ne reste plus que 12 concerts au calendrier de Dumas avant qu’il ne retourne dans son antre pour se ressourcer. Mais avant ses vacances, il fera un petit tour à Gatineau le 23. "J’ai toujours refusé de participer aux méga-gros spectacles de la Saint-Jean parce qu’on y baigne beaucoup dans la nostalgie, et le Québec d’aujourd’hui est rempli d’artistes intéressants qui n’y sont pas mis de l’avant", tranche l’auteur de J’erre pour qui le "meilleur souvenir musical de Saint-Jean" demeure la fête organisée par les Cowboys Fringants, au parc Jean-Drapeau, en 2005. "On est dans la nostalgie alors qu’on devrait être dans le présent et dire: "Le Québec, c’est nous, c’est toi, c’est moi, c’est les jeunes". On finit toujours par chanter de vieilles chansons qui ont fait leur temps et qui ne sont pas très représentatives du Québec moderne."

MARCO CALLIARI SALUE QUÉBEC

Marco Calliari prolonge la fièvre festive de sa tournée Mia Dolce Vita avec Calliari Bang Bang, la mouture estivale de son spectacle. "Le nom du spectacle, c’est parce que je ne veux aucun survivant", rigole le principal intéressé. Il y revisite ses deux albums avec des relectures de ses titres auxquels il a "ajouté des beats trip-hop, reggae ou dub", en plus de proposer quatre nouvelles compos. Il profitera de cette tournée pour entonner Salut Québec, une chanson coécrite avec Frédéric Péloquin (accordéoniste) à l’occasion du 400e. "Mon passage préféré c’est: "Québec, unique ville d’Amérique au coeur si festif, ni le froid ni la chaleur ne t’empêchent de danser. Et que dire de la Saint-Jean qui fait taire les canons par la bouche de nos chansons". On l’a jouée une fois au Grand Théâtre de Québec, et les gens étaient debout à chanter et à taper des mains. Elle a passé le test!" lance Marco.

SÉGUIN, INTIME

Richard Séguin quitte les salles pour gagner les scènes extérieures et proposer un voyage au coeur de son répertoire, de Journée d’Amérique jusqu’aux Lettres ouvertes. "Je choisis des chansons qui bougent – moins de ballades – pour ces festivals", précise-t-il. Ce fier Québécois se dit par ailleurs surpris de ne pas avoir été invité aux fêtes du 400e, cet été, et compte bien souligner la fête à sa façon: "Je trouve qu’on a tendance à diluer le message de façon à rejoindre des personnes de toutes allégeances. Je veux rappeler que c’est la fête de la nation québécoise, de l’importance des premières nations dans notre histoire et du fait français au Québec", résume-t-il. "J’aime bien me retrouver sur scène avec d’autres artistes parce que les générations ne comptent plus, les barrières disparaissent. Je suis très inspiré par les Vallières, Perreau, Cormier, qui mettent la musique avant toute chose, avant leur ego. Je me plais beaucoup à les côtoyer", convient le chanteur qui voit dans les célébrations de la Fête nationale une autre occasion de le faire, lui qui affectionne les fêtes plus intimes.

LES COULEURS DE LA FÊTE

L’Outaouais en fête prendra son élan le vendredi 20 juin alors que le bluesman acadien JP LeBlanc précédera le poète au rock tendre Vincent Vallières; le 21 juin, place au pop-reggae du band gatinois Gurooves, suivi de l’Italiano Marco Calliari et de Stefie Shock; le 22 juin, l’électroacoustique des Français Sloï précédera Richard Séguin et le grand Zachary Richard; le 23 juin, le poète urbain Jean-Philippe Barrette sera suivi de Dumas et de Claude Dubois, alors que le 24 juin, la formation Langue de chemise réchauffera la scène pour la rockeuse Nanette Workman et Pagliaro. "C’est vraiment à Gatineau que ça se passe, loin du béton, des gros centres-villes, dans la nature et le respect de l’environnement", lance Jean-Paul Perreault, président d’Impératif français. Info: www.imperatif-francais.org.