Angèle Dubeau et La Pietà : Une décennie d'excellence
Musique

Angèle Dubeau et La Pietà : Une décennie d’excellence

Tout juste avant de prendre des vacances bien méritées, Angèle Dubeau et La Pietà reviennent saluer le public une dernière fois.

"Cet été, je prends des vacances, un mot que je n’ai pas prononcé depuis longtemps", nous confie Angèle Dubeau. On ne présente plus cette violoniste de réputation internationale qui, depuis maintenant 10 ans, en solo ou en compagnie de son ensemble La Pietà, enchante le public.

C’est dans le cadre champêtre du Festival Orford qu’Angèle Dubeau et La Pietà donneront l’ultime représentation de leur tournée soulignant le 10e anniversaire de l’ensemble. C’est en effet en 1997 qu’est née cette singulière formation, dont le premier enregistrement se devait d’être consacré aux oeuvres d’Antonio Vivaldi, qui enseigna en son temps à l’Ospedale della Pietà de Venise. Dix années d’existence, parsemées de presque autant d’enregistrements et de centaines de concerts, voilà beaucoup d’heureux souvenirs. Mais Angèle Dubeau n’est pas femme à se contenter du passé, si beau soit-il.

"C’est pour nous une très belle façon que de terminer à Orford. Cette tournée de plus d’une soixantaine de concerts au Canada et aux États-Unis fut extrêmement gratifiante. J’ai reçu plein d’amour et de messages de félicitations du public, et celui-ci est ma raison d’être en tant que musicienne."

Pour ce qui est des pièces qui composeront le programme de la soirée, le choix ne manque pas parmi les enregistrements que la formation a réalisés. On trouvera bien sûr le Czardas de Monti, la Danse macabre de Saint-Saëns, et El amor brujo de Manuel de Falla, trois pièces qui ont marqué l’existence de La Pietà. "Nous jouerons également les variations sur le thème d’Happy Birthday, et nous ferons aussi un clin d’oeil à quelques nouvelles oeuvres qui feront l’objet d’enregistrements à paraître", poursuit Angèle Dubeau, visiblement pas à court de projets.

"Nous devrions aussi présenter en avant-première une oeuvre du compositeur américain Philip Glass, un extrait d’un disque à paraître à l’automne, toujours chez Analekta. C’est une grande fierté que d’avoir pu travailler avec lui. Il nous a d’ailleurs laissées enregistrer ses oeuvres, ce qu’il confie le plus souvent à son ensemble. Ce qui me plaît, c’est d’aller explorer un peu partout, par thèmes, de Respighi à Bowie. Je me suis donné ce luxe dans ma vie de pouvoir aller où bon me semble, sans me restreindre à un seul genre musical."

À la veille de commencer ses vacances estivales, on sent Angèle Dubeau tout sauf nostalgique. "Oui, nous jetterons un regard en arrière, mais c’est aussi une façon pour nous de dire que nous serons là l’an prochain, et pour les années à venir."

Le 27 juin à 20h
Au Centre d’arts Orford, salle Gilles-Lefebvre

À écouter si vous aimez /
Vivaldi, de Falla, Saint-Saëns