Claude Lamothe : Being at home with Claude
Musique

Claude Lamothe : Being at home with Claude

Claude Lamothe retrouve le public montréalais comme on renoue avec une ancienne flamme. Il y a de l’électricité dans l’air.

"La dernière fois que j’ai joué à Montréal avec mon matos, ça date du 20e siècle, à l’automne 99, c’est pas des farces!" À l’autre bout de la ligne, on entend presque Claude Lamothe piaffer d’impatience. "Je reviens d’une bonne répétition. Je suis prêt! J’ai eu 50 ans l’année passée mais je file pas comme 50, je file comme deux fois 25!"

Non, Claude Lamothe ne s’était pas exilé dans un monastère après avoir lancé Vivace, véritable monument de grâce austère paru en 2005. "J’ai continué de faire mon métier, de jouer pour d’autres et d’accepter les commandes. Mais les choses ont changé: je reviens à la pratique de mon instrument et à la scène, que j’avais un peu délaissées."

Pas de demi-mesures pour celui qui manipule l’archet avec fougue, passionnément, comme d’autres jouent d’une guitare électrique. Au cours des deux dernières années, le musicien montréalais a fait des concerts en région, testé quelques affaires… pour en arriver à présenter un show à deux violoncellistes (Jean-Christophe Lizotte et lui) et un bassiste (Simon Dolan). "J’ai changé le répertoire au fil du temps. Il n’y a pas plus qu’une ou deux ballades; ça swingue d’un bout à l’autre. On ne travaille pas au volume d’AC/DC, cependant j’aime qu’il y ait du son en masse dans la salle. C’est pas un concert pour le Ladies’ Morning Musical Club."

Claude Lamothe revisitera ses albums, adressant des clins d’oeil ici et là à des artistes qui l’ont marqué. Bien sûr, Bach est au menu ("J’espère que le monsieur ne m’en voudra pas trop!"), mais il nous réserve aussi quelques surprises. Le virtuose est allé piger autant dans les répertoires pop français et américain que dans le folklore russe.

Quatre nouvelles chansons sont à l’ordre du jour. Nu est paru en 95, Cru en 99, Vivace en 2005… Si la logique des chiffres est maintenue, on devrait pouvoir se mettre un nouveau disque dans les oreilles dès 2009, "et même avant ça! précise le principal intéressé. Je suis de retour et je n’ai plus l’intention de quitter parce que c’est là que sont mon bonheur et ma raison de vivre".

Le 3 juillet
Au Gesù – Centre de créativité

À écouter si vous aimez /
Les musiques du film Eldorado, Bach, Johann Johannsson