Omnikrom : Le secret est dans la sauce
Musique

Omnikrom : Le secret est dans la sauce

Le trio montréalais Omnikrom rebondit sur la scène du National avec ses cousins français Teki Latex et Cuizinier.

Depuis la parution de leur premier album complet, Trop Banane!, les gars d’Omnikrom ne chôment pas. Enchaînant les spectacles à un rythme infernal et jouant devant des salles combles aux quatre coins de la province, les auteurs de Danse la poutine semblent enfin avoir trouvé la recette du succès: moins de vulgarité et de rimes salaces hyper-sexualisées, plus d’éléments pop. "Il est vrai qu’on est attiré par ce concept de la richesse et de la célébrité, mais en même temps, on exagère toujours un peu. Oui, ces temps-ci les choses vont bien et l’argent commence à rentrer, mais ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on s’est toujours fixé des buts avec ce projet. Une fois que notre but est atteint, on s’en fixe un autre, plus imposant. Notre prochain but? Trouver un moyen de garder les fans tout en se renouvelant", explique un Linso Gabbo enthousiaste, mais enrhumé.

Récipiendaire du Félix du meilleur album hip-hop lors du dernier Gala de l’Adisq, la bande commence déjà à échafauder le successeur de Trop Banane! Annoncé pour l’an prochain, l’opus pourrait réserver des surprises aux fans avec une approche résolument moins rap et dirty south. "Ces jours-ci, on a du temps pour travailler sur de la musique. On en profite pour écouter des pièces et les modifier. Il est un peu trop tôt pour parler du prochain disque, mais on veut avoir un son actuel, c’est certain. Ce sera un produit encore mieux travaillé. On ne se mettra aucune barrière: rap, chanson, textes parlés. Si on veut produire une chanson triste, on va la faire sans hésiter. C’est clair qu’on veut oser, aller encore plus loin", confie le M.C.

ARTISTES OU BUSINESSMEN?

Ceux qui assistent à un spectacle d’Omnikrom vous le diront: la vente d’articles dérivés (t-shirts, casquettes, etc.) prend une place prépondérante. Gabbo m’annonce qu’on a même pensé produire des figurines à l’effigie des membres du trio! Les "rois de la palette drette" seraient-ils aussi des rois du marketing? "Probablement. Le truc, c’est qu’il faut s’adapter au marché. L’industrie du disque a changé avec les années. On n’oublie pas que notre public est âgé de 30 ans et moins et qu’il télécharge des albums en ligne. Même si je préfère que les gens achètent nos disques, je ne suis pas contre le téléchargement. En vendant des objets, on s’ouvre simplement à un autre marché."

En plus de participer au premier album de Payz Play (deux membres des défunts Atach Tatuq) qui verra le jour ce printemps, les trois comparses nous présenteront le mois prochain le clip pour la pièce Prends une photo avec moi. Bref, pas une seconde de répit pour l’irrévérencieux clan. "On fait ce qu’on aime et on espère que le public va embarquer avec nous. La plupart du temps, on est contents du résultat parce qu’on se fie à notre instinct. Il ne faut jamais oublier qu’on vend du rêve. Qu’on ne se trompe pas, on est là pour rester longtemps." Non, vraiment, Omnikrom n’a pas fini de nous faire groover.

Dans le cadre de la Saint-Jean au Lac
À Saint-Gédéon
www.stjeanaulac.com

À écouter si vous aimez /
Numéro#, TTC, Ghislain Poirier