Rodolphe Burger : Burger all dressed
Rodolphe Burger revient à lui-même avec l’album No Sport, mais ne peut dire non aux projets parallèles.
Difficile à suivre ce Rodolphe Burger. Quand on le cherche ici, il est ailleurs et quand on veut le trouver là-bas, il n’y est plus. Or, tout juste après avoir lancé No Sport, un troisième album solo (un quatrième si on compte Schweyk, une adaptation d’une pièce de Brecht), le voici qui s’amène au FIJM en compagnie d’Yves Dormoy pour présenter une autre version de leur projet Planétarium, performance électro-jazz expérimentale que la paire avait déjà offert au public montréalais, il y a quatre ans, en compagnie du trompettiste Antoine Berjeaut. "En effet, c’est plutôt comique, mais comme nous avons été sollicités par le festival pour venir présenter à nouveau le projet, je n’ai pas pu refuser", rigole doucement Rodolphe Burger. Et comment aurait-il pu refuser? Quand on regarde de près sa feuille de route, l’ex-leader de Kat Onoma ne semble pas tenir en place et multiplie les collaborations: (Olivier Cadiot, Alain Bashung et Chloé Mons, James Blood Ulmer…), les travaux de réalisation (récemment avec Jacques Higelin, Françoise Hardy et Jeanne Balibar) et autres projets parallèles (les collectifs GISTI et 48 caméras) en plus de tenir les rênes du petit festival alsacien, c’est dans la vallée, qui a fêté cette année son dixième anniversaire. "C’est vrai que je me disperse un peu et que les collaborations sont importantes pour moi, mais avec No Sport, je voulais justement me recentrer, revenir à moi-même. Là, je suis en pleine tournée pour ce disque en France et j’aimerais beaucoup venir présenter mon nouvel album et mon nouveau band au Québec."
En attendant de voir Rodolphe Burger, nous allons plutôt assister à une nouvelle version du work in progress Planétarium, cette fois-ci en duo. "Quand on l’a présenté à Montréal en 2004, c’était vraiment tout frais. Depuis, ce projet a évolué; il a aussi beaucoup voyagé. On est allés le présenter au Japon, puis en Ouzbékistan où on a travaillé avec des musiciens de là-bas et là, on revient à Montréal".
Planétarium est donc une oeuvre en mouvement, en constante évolution, mais dont le canevas a été tracé et endisqué en 2005. À partir de cette base, les deux musiciens ajoutent leurs couleurs. "On tente de rendre ce recours à l’électronique aussi fluide et musical que possible tout en privilégiant le temps réel, précise le musicien alsacien. Yves utilise le saxophone et la clarinette et moi, je chante, je joue de la guitare et manipule les éléments électroniques. Donc on est un duo, mais on est ouvert aux rencontres avec d’autres musiciens. C’est un espace sonore très large finalement."
Les 2 et 3 juillet
Au Studio Hydro-Québec du Monument-National
À écouter si vous aimez /
Kat Onoma, Alain Bashung, Jeanne Balibar