Zita Swoon : La Zita è bella

Il y a des fois où ce satané À écouter si vous aimez peut rendre fou, spécialement lorsqu’il s’agit d’un groupe comme Zita Swoon. Car comment qualifier cette formation d’Anvers qui chante en français et en anglais et qui pige autant dans le rock, la pop, le folk que le blues, la musique du monde, le soul, le jazz ou l’alternatif? À qui la comparer? On pourrait vous donner une vingtaine de noms qu’encore ce ne serait pas suffisant pour se faire une idée juste et précise. Donc, si en bas de page j’ai inscrit dEUS, c’est que Stef Kamil Carlens, membre fondateur de Zita Swoon, a fait partie de cette formation. Quant à Arno, eh bien c’est parce qu’il est belge comme une bonne partie du groupe et qu’il y a tout de même quelques similitudes dans certaines chansons, alors que pour Les Négresses Vertes, c’est pour ce que les Zita Swoon dégagent sur scène qu’on fait référence aux auteurs de Zobi la mouche. Y a du monde, c’est coloré, mais pas toujours nécessairement festif. "Le groupe est né il y a une quinzaine d’années, comme tous les groupes, avec des amis d’école et de cafés, et il a évolué au fil du temps. Au début, on se nommait Moondog Jr mais on a dû changer de nom après un premier disque car la famille du musicien américain Moondog s’y opposait. On a donc opté pour Zita Swoon, et non, ça ne veut rien dire", précise le chanteur et guitariste avec l’accent typique des Flamands. "De la formation originale, il n’y a plus que moi et le batteur (Aarich Jespers). Mais cette formation actuelle de sept musiciens, ça fait environ cinq ans qu’on est ensemble. C’est plus élargi comme concept avec des percussions et les choristes. Il y a beaucoup d’influences dans ce groupe mais je dirais que l’essence même est le blues, c’est une musique qui me touche beaucoup et qui est souvent présente dans ce qu’on fait. On a pris beaucoup de détours et je pense qu’aujourd’hui, on a trouvé un son qui est un peu la synthèse de ce qu’on a fait depuis 15 ans. C’est un son qui a beaucoup d’influences de la musique latine puisque le percussionniste est cubain (Amel Serra Garcia); les choristes sont africaines (Eva et Kapinga Gysels), elles apportent donc aussi un peu de leurs rythmiques dans le mélange… Voilà, je ne sais pas comment décrire notre musique mieux que ça!"

Très populaires chez eux en Belgique, en Hollande et de plus en plus en Europe, les Zita Swoon ont fait paraître une dizaine d’albums (incluant trames sonores et disques live) mais ils n’ont, curieusement, pas encore conquis le territoire nord-américain. Deux concerts en catimini l’hiver dernier à Montréal ont toutefois permis aux gens de l’industrie, journalistes et quelques rares fans de les voir pour une première fois au pays. On a découvert un groupe très cosmopolite, capable de passer d’un style à l’autre avec finesse et sans trébucher. Une musique léchée et riche, exécutée avec brio et beaucoup de classe. À vous maintenant de vous laisser charmer!

Le 1er juillet à 20 h et 22 h
Sur la scène du Festival

À écouter si vous aimez /
dEUS, Arno, Les Négresses Vertes