Ladytron : Quelque part entre hier et demain
Ladytron vient nous présenter Velocifero, un quatrième album qui ressemble à la trame sonore d’un futur immédiat. À moins qu’il ne s’agisse de l’écho d’un passé actualisé.
Quelque chose dans la proposition esthétique de Ladytron tient d’une vision d’avenir si proche qu’elle se dessine juste au-delà du regard. Seule l’oreille peut déjà l’entendre, qui capte ces fréquences émises à partir d’un espace temps légèrement décalé. Et pourtant, on pourrait aussi croire que le groupe diffuse depuis une zone parallèle à celle dans laquelle nous évoluons, mais où règne toujours une certaine conception du monde, idéalisée, dont les canons esthétiques sont ceux qui tonnaient il y a quelques décennies. "Nous avions une bonne fondation avec le disque précédent, Witching Hour, qui pouvait nous servir de tremplin et nous mener dans différentes directions, explique Mira Aroyo. Je dirais qu’il y a plus de variété sur Velocifero, et que les compositions sont souvent plus intéressantes sur le plan rythmique."
Pour l’aider à construire ses nouvelles pièces, Ladytron s’est associé à Alessandro Cortini, ex-Nine Inch Nail. Quel impact cette collaboration a-t-elle eu sur la structure finale? "Alessandro a ajouté quelques strates sonores très subtiles ça et là, dit Mira Aroyo, et il a aiguillé certaines chansons vers l’imprévu, si bien qu’elles ont acquis un côté un peu plus inquiétant, presque hanté."
Par ailleurs, le groupe a trouvé dans sa boîte à musique des outils percussifs très efficaces. Le son de batterie de Black Cats, notamment, est particulièrement costaud, qui combine divers rythmes programmés. "Parfois, on emploie plutôt un échantillon de batterie, ou bien on demande à un batteur d’accompagner une piste existante, que l’on déconstruit et reconstitue ensuite", ajoute Aroyo.
Sur scène, les quatre Ladytron, aux voix, claviers et guitares, sont justement accompagnés d’un batteur, ainsi qu’un bassiste. C’est la formation privilégiée en tournée depuis Light & Magic. "Pour Velocifero, un disque plus texturé que Witching Hour, ancré dans l’expérience live, nous avons opté pour une approche épurée", révèle la musicienne.
Le 3 juillet
À l’Impérial de Québec
Au Festival d’été de Québec
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À écouter si vous aimez /
Goldfrapp période électro; Fischerspooner; Add N to (X)