Obatala : Quand le soleil tombe, les Sherbrookois dansent
Obatala compte parmi les premiers artistes à offrir un concert extérieur gratuit dans le cadre des Concerts de la Cité. Avec une deuxième galette à paraître bientôt, la formation entend bien y interpréter ses nouvelles compositions.
Dominic Tardif
Il s’agira de la deuxième participation du sextet à la série de spectacles devenue tradition à Sherbrooke. La première fois, il y avait présenté les pièces de son premier album, Piñata (2005). "On était jeunes et nouveaux. Le band était encore en train de se définir sur les plans du style et de l’approche. Aujourd’hui, c’est vraiment plus clair", confie Jonathan Boudreau avant de tirer une bouffée de sa cigarette. Cette fois-ci, les musiciens espèrent que la tombée de la nuit galvanisera la foule et que celle-ci voudra bien se laisser porter par les rythmes dansants de leurs nouveaux morceaux déjà immortalisés en studio et qui se retrouveront sur un deuxième disque à paraître.
Le titre de travail sans équivoque de cet album à venir, Bouge, témoigne d’un apprentissage à la dure. C’est que les deux leaders (Boudreau, basse; Jean-François Bégin, percussions) ont dû rapidement corriger le tir une fois passés du studio à la salle de concert, où un public de néophytes devait être rapidement conquis. L’objectif numéro un d’Obatala est désormais, et plus que jamais, de faire danser. Exit les expérimentations et les envolées jazzy. "C’est ça le buzz Obatala. C’est pas compliqué, c’est pas cérébral, c’est: "Viens-t’en sur le dancefloor, puis envoye bouge"", lance Boudreau.
L’ÉTÉ C’EST FAIT POUR JOUER
Pas besoin de tenir compte des scènes que Bégin et Boudreau fouleront avec les artistes qu’ils accompagnent (Olivier Brousseau, entre autres) pour constater que les deux comparses n’auront pas le temps de souffler cet été. Fruit d’une réputation de scène enviable, plusieurs festivals ont convié Obatala à leurs festivités. Date saillante de leur agenda: une première participation aux FrancoFolies de Montréal, lors d’un spectacle gratuit.
Les deux collègues espèrent que leur son world beat intriguera les mélomanes qui sont, à leur avis, de plus en plus curieux et ouverts à toutes les cultures. "C’est rendu tellement facile d’écouter de la musique indienne ou japonaise dans ton salon. À un moment donné, tout le monde le fait. Nous on le fait aussi de façon très québécoise, très sherbrookoise." La marque la plus probante de leur québécitude? "On a fait un show de party", tranche Boudreau. Bégin acquiesce. Le Québec aussi.
Le 2 juillet à 20h
À la place de la Cité
Voir calendrier World / Reggae
À écouter si vous aimez /
Olivier Brousseau, Manu Chao