Calexico : Arizona, PQ
Musique

Calexico : Arizona, PQ

Calexico et le Festival d’été de Québec célèbrent un amour qui dure depuis maintenant quatre ans.

Menée par le guitariste-chanteur Joey Burns, la formation folk americana Calexico s’amène dans la Vieille Capitale pour une quatrième fois en quatre ans, dont trois passages dans le cadre du Festival d’été. De l’aveu même des organisateurs du FEQ, les musiciens de la troupe originaire de l’Arizona sont considérés comme des "amis du Festival".

Joint à sa résidence de Tucson, à plus de 4450 km de Québec, le batteur et cofondateur du groupe, John Convertino, rigole et assure la réciprocité de cette amitié. "Je ne sais pas vraiment pourquoi nous sommes tant attachés au Festival d’été de Québec. Peut-être parce que Calexico compte plusieurs Européens dans ses rangs. Nous avons presque l’impression d’être à la maison. L’événement est organisé de manière à ce que les festivaliers entrent facilement en contact avec la musique. Ce n’est pas comme lors de ces gros festivals où le son provenant des scènes voisines t’empêche de bien entendre ce qui se passe sous tes yeux. Nous profitons toujours de nos passages chez vous pour errer dans les rues. J’adore l’ambiance du Festival. J’ai encore en tête des images d’une funambule traversant un parc en équilibre sur une corde raide", raconte-t-il en faisant référence à Catherine Léger surplombant la place D’Youville en 2006.

Affairé en studio jusqu’au début du mois de juin pour mettre en boîte le successeur de Garden Ruin (2006), Calexico aurait pu se la couler douce cet été, deux mois avant la parution du nouveau gravé et le début d’une ixième tournée mondiale. Mais non, l’appel de la route était inéluctable. "Justement, nous avons passé beaucoup de temps en studio et bouger un peu va nous faire du bien. Nous avons vraiment hâte de jouer nos nouvelles pièces devant public. De toute façon, je suis batteur. Quand je passe trop de temps sans jouer, la machine rouille."

Bien qu’il soit terminé, le nouveau compact baptisé Carried to Dust demeurera jalousement gardé par la compagnie de disques Touch & Go jusqu’à sa sortie, le 9 septembre. Pas la peine de demander une copie promotionnelle en vue de préparer notre entretien avec Convertino. Trop dangereux. Tous ces albums téléchargés illégalement sur Internet avant même leur date de sortie donnent des maux de tête à l’industrie de la musique. "Je sais que les gens de notre label sont très nerveux face à la situation. J’apprécie leurs efforts, mais honnêtement, je ne me soucie guère du problème", répond John qui, visiblement, n’attend pas après son chèque de droits d’auteur pour payer l’épicerie. "Achetez notre musique ou pillez notre répertoire, au bout du compte, notre récompense sera la même: la musique de Calexico circulera pour aboutir dans le plus d’oreilles possible."

Et cette nouvelle galette, à quoi ressemble-t-elle? "Nous sommes revenus à un son plus près de celui de The Black Light (leur deuxième disque). Il combine le côté très ambiant de Calexico à l’approche plus chanson de Garden Ruin. Il y a aussi beaucoup de collaborateurs sur l’album, dont Douglas McCombs de Tortoise, Pieta Brown (la fille de Greg Brown) et quelques chanteurs espagnols."

Décidément, même à 21 h 30, le soleil brillera mardi sur la Scène Métro.

Le 8 juillet à 21h30
À place d’Youville
Voir calendrier Folk/Country/Blues

À écouter si vous aimez /
Ennio Morricone, Howe Gelb, Iron & Wine