Dweezil Zappa : Fils de Mother
Dweezil Zappa est de passage à Ottawa pour célébrer et faire découvrir la musique de son père Frank.
Réjean Beaucage
À leur première tournée en 2006, on les attendait un peu avec une brique et un fanal. Mais Dweezil Zappa et les musiciens (jeunes, mais extraordinairement aguerris) dont il s’est entouré pour interpréter les difficiles musiques de son paternel en sont actuellement à leur troisième tournée mondiale et, loin de s’user, le plaisir croît avec l’usage. J’ai joint le guitariste en studio à Los Angeles alors qu’il répétait pour la tournée en cours.
Le DVD double paru récemment (Zappa Plays Zappa) rend compte de la première tournée et montre bien avec quelle maestria les jeunes loups se sont approprié ces musiques. Depuis, le répertoire a été augmenté, comptant de nombreux titres que même Frank n’a jamais joués en concert, et ça continue. "On a encore appris de nouvelles pièces, annonce Dweezil, mais j’ai surtout passé les derniers mois à organiser mon équipement, auquel j’ai ajouté quelques trucs que Frank utilisait afin de pouvoir recréer certains de ses sons très caractéristiques, comme on en trouve sur Shut Up ‘N Play Yer Guitar, ou Joe’s Garage." Dweezil promet quelques surprises extraites de ce dernier titre, et il promet aussi "la pièce la plus compliquée que Frank ait composée"; les paris sont ouverts.
Cette année, c’est encore l’extraordinaire chanteur et guitariste Ray White (The Illinois Enema Bandit) qui se joint au groupe pour représenter les old timers qui ont joué avec Frank. "On a eu tellement de plaisir avec lui l’année dernière qu’il n’y avait pas de raison de ne pas le réinviter." Mais après Napoleon Murphy Brock, Steve Vai et Terry Bozzio lors de la première tournée, puis White, est-on déjà arrivé à la fin de la liste des invités spéciaux? "Cette liste a toujours été très courte, précise Dweezil. Alors oui, pour le moment, on a fait le tour. Plusieurs des anciens musiciens de Frank ont posé des gestes qui font qu’ils ne recevront pas cette invitation. Mais pour nous, c’est vraiment la musique qui doit être mise à l’avant, pas les musiciens, bien qu’ils soient évidemment très bons." À un point tel que dans quelques années, parlant de Aaron Arntz (claviers), Scheila Gonzalez (sax, flûte, claviers), Pete Griffin (basse), Billy Hulting (percussions), Jamie Kime (guitare) ou Joe Travers (batterie), on dira "ils ont joué avec Zappa" comme on le dit aujourd’hui de tant de virtuoses qui ont côtoyé Frank.
Le 5 juillet à 21h
Sur la scène Roots – Bluesfest d’Ottawa
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À écouter si vous aimez /
El Palermo Big Band, Trioxyde, Frank Zappa