Mes Aïeux : Nouvelle génération
Musique

Mes Aïeux : Nouvelle génération

Quatre ans nous séparent du succès de Dégénérations. Depuis, Mes Aïeux travaillent sans relâche sur le cadet de la famille, qui s’intitulera vraisemblablement La Ligne orange.

Les membres de la formation Mes Aïeux n’échappent pas à la règle: ils font un petit avant de lui donner un nom! Depuis la parution en 2004 de leur plus jeune, En famille, les sept musiciens ne chôment pas et récoltent les rançons de la gloire. "On a vraiment été choyés après le succès populaire de Dégénérations", souligne Stéphane Archambault, la voix du septuor. "Le succès est arrivé au moment où on était en pause et, depuis l’ADISQ, on a fait des spectacles-bénéfice, mais c’est le genre de shows où on fait trois petits tours et on s’en va. Alors on n’a pas encore eu le plaisir d’en ressentir l’impact sur scène. On va probablement y goûter pour la première fois pendant le Festival d’été de Québec!" Mes Aïeux consacreront ensuite l’été à la finalisation de La Ligne orange, qui devrait être dans les bacs en octobre.

Sans en être la suite, le prochain album a tout de même une parenté avec En famille. "Je ne pense pas que les critiques pourront dire qu’on s’est assis sur le succès de Dégénérations. Je dirais que le folklore est toujours là, mais qu’il prend moins d’espace. On a vraiment eu la volonté de se réinventer. Musicalement, c’est la première fois qu’on a autant de temps à mettre sur la préproduction. Les morceaux ont eu le temps de vieillir et on a eu plus de temps pour jammer, pour explorer. C’est sans aucun doute notre album le plus collectif!" explique Archambault, qui signe aussi la plupart des textes.

Le souci de l’histoire et de nos racines reste le thème central du nouvel album, qui profite aussi d’un optimisme renouvelé par l’intérêt qu’on porte à l’identité québécoise. "C’est un peuple en marche dans l’histoire, et des fois j’ai un peu l’impression qu’on avance à tâtons, et que les repères sont un peu flous. Il y a une certaine nostalgie d’une époque où la destination commune semblait plus claire", raconte le parolier, qui ajoute avec enthousiasme que "c’est encourageant parce que ça veut dire que le Québec n’a pas arrêté de se poser des questions et ça, c’est la preuve que la culture est très vivante".

Comme toute histoire, celle du Québec a ses personnages, et le titre du nouvel album s’inspire d’un de ceux-ci. "On exploite beaucoup le thème du déplacement et du voyage, mais c’est aussi parce qu’on a fait une chanson sur le Grand Antonio, qui se tenait à la station Beaubien. On a essayé de se représenter ce qui se passait dans sa tête pendant qu’il regardait la vie dérouler devant lui, raconte le chanteur. Son biographe, Sylvain Laquerre, nous a prêté les bottes du Grand Antonio et la chaîne avec laquelle il tirait les autobus. J’étais capable de mettre mes pieds et mes propres souliers dans les bottes de cet homme-là!"

Le 5 juillet à 22h
Sur les plaines d’Abraham
Au Festival d’été de Québec
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