Stars : Fixer l’ombre pour en sortir
Stars nous présente une pop mélancolique qui puise dans la tradition. Une tradition qu’il respecte sans relâche.
Antoine Léveillée
Après Set Yourself on Fire, le groupe Stars nous a offert In Our Bedroom After the War, un disque composite où s’enchaînent et se multiplient les styles et les clins d’oeil musicaux. C’est après une pause, qui a suivi les deux années qu’ils ont passées sur la route, que les musiciens se sont réunis à Vancouver pour l’enregistrement de cet album attendu qui est paru au mois de septembre dernier.
Quelques concerts plus tard, le batteur Patrick McGee se permet de réfléchir à nouveau sur ce troisième disque. Une production qui s’est amorcée par une simple réunion, selon McGee, à laquelle se sont greffés quelques accidents de parcours. "Cet album nous a permis de faire le tour de nos influences et de les assimiler pour en faire une sorte de… dérivé. C’est comme une réflexion sur quelque chose que tu admires. On recherchait différents styles à exploiter, différentes musiques. On a eu beaucoup de temps pour préparer cet album et à la fin nous avons pu accumuler beaucoup de matériel. À mon avis, ce qui transparaît de l’ensemble de cette production, c’est surtout le trajet que nous avons emprunté. Des fois, les choses n’arrivent pas comme c’était prévu et le résultat final de l’exercice nous surprend encore."
Si certains groupes se targuent d’être avant tout originaux, les membres de Stars, eux, semblent étudier avec soin ce qui les alimente artistiquement. C’est ce qui paraît souder les membres fondateurs du groupe, Torquill Chambers (voix) et Chris Seligman (claviers), à Amy Millan (voix et guitare), à Evan Cranley (basse) et au batteur de la formation. Une sorte de comité d’étude qui s’impose, par la même occasion, un exercice de style bien précis. "Nous avons beaucoup de respect pour des groupes comme The Smiths, Steely Dan et New Order, avoue-t-il. Des groupes composés de musiciens fantastiques et qui font de la pop, mais avec un souci de la mélodie. Cette musique-là, ça traverse le temps. Une chanson, pour eux, ne se résume pas à quelque chose de simple et de radiophonique mais, au contraire, ils cherchent le contraste. Une jolie mélodie avec des sujets profonds. C’est le genre de juxtaposition que nous aimons. De la pop qui résonne de profondeur et à laquelle les gens peuvent s’identifier."
Le 5 juillet à 20h
Au parc de la Francophonie
Au Festival d’été de Québec
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À écouter si vous aimez /
New Order, The Smiths, Prince