Premier grand frisson pour un début de canicule: le chant thérapeutique de Leslie Feist s’appliquant à colmater les coeurs fissurés et à rassurer les âmes sensibles. Rarement les chagrins d’amour, les béguins et les passions auront été racontés avec autant de finesse, de grâce, ou ponctués d’un humour gamin aussi irrésistible. Lestant les morceaux les plus enlevants d’instrumentations qui savent montrer les dents, mais donnant aussi aux berceuses tout l’espace requis afin que l’énorme voix de la petite femme prenne son envol, Feist et son groupe ont pris le public ébahi sous leur aile. Un moment de grâce, de bonté, à l’abri des tourments du monde, le temps d’un spectacle parfait.