Plants and Animals : Exubérance musicale
Musique

Plants and Animals : Exubérance musicale

Plants and Animals s’amène à Sherbrooke après avoir sillonné l’Amérique et l’Europe pour présenter Parc Avenue, un album empli de beautés et de mystères.

Le disque Parc Avenue de la formation montréalaise Plants and Animals fait partie de ces enregistrements dont on ne se lasse pas. À chaque écoute, on découvre des détails sonores, on apprivoise de nouvelles mélodies, on décèle des influences… Chacune des pièces à la complexe instrumentation est le fruit d’une exubérance musicale qui a su se contenir, car le résultat est à la fois entraînant et planant. Il est donc étonnant d’apprendre que les trois membres du groupe (Nicolas Basque, Matthew Woodley et Warren Spicer) ne s’entourent pas d’une kyrielle d’amis musiciens pour transposer leurs arrangements sur scène. "À trois, on est capables de remplir ça, assure Nicolas. Il y a des trucs qui sont absents ou différents, mais l’esprit et l’énergie sont sensiblement les mêmes. Il y a du stock sur le disque, mais ça s’est fait avec une certaine simplicité. À la base, ces chansons ont été créées à trois. De plus, on serait incapables de refaire la même chose live. Chaque chanson a un côté élastique. C’est comme un puzzle qu’on fait différemment chaque soir."

Plusieurs boîtes de casse-têtes ont été ouvertes depuis la sortie de l’album en février dernier, car le groupe a fait énormément de spectacles, que ce soit au Canada, aux États-Unis ou en Europe. "La première étape était de faire connaître le groupe et le disque, explique Nicolas. C’est en tournée que tout se passe. Jouer devant différents publics, faire des rencontres…" Malgré la pluie d’éloges des médias spécialisés pour Parc Avenue, c’est par l’enthousiasme de gens croisés sur la route que les trois membres du groupe ont pu vraiment constater l’intérêt pour leur musique. "Entendre le public qui connaît les paroles et qui a des réactions lorsqu’on joue certaines chansons, c’est ce qui nous a le plus surpris et, du même coup, ce qui est le plus gratifiant."

Ainsi, ces trois anciens étudiants en musique de l’Université Concordia ont pu obtenir leur diplôme d’une autre école, soit celle du rock. "On a beaucoup appris comme groupe à jouer de la sorte, soir après soir. Ça nous a permis de trouver un sens à tout ça, ainsi qu’une façon d’avoir du plaisir à jouer ensemble." En tournée, ils ont pu remarquer que la curiosité envers la scène montréalaise fait encore partie du décor. Sans miser là-dessus, la formation assume bien ce contexte. "C’est assez difficile de se détacher de ça, avoue Nicolas. C’est sûr que ça aide pour les États-Unis. À Los Angeles, un journaliste me disait qu’il trouvait Montréal encore super intéressant, car au départ, il y avait Arcade Fire et Wolf Parade, mais qu’aujourd’hui, les groupes montréalais qui émergent ne sont pas de pâles copies de ce qui s’est fait auparavant." On lui donne raison, car avec son folk éclaté et multiculturel, Plants and Animals appartient à une espèce qui n’était pas encore répertoriée.

Le 16 juillet à 21h30
Avec Le Citoyen & Dactylo Fidelity
Dans le cadre du Off Fête du lac
Au Téléphone Rouge
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À écouter si vous aimez /
Patrick Watson, Iron and Wine, Dire Straits