Val Salva : Lié à la liberté!
Val Salva, après maintes aventures, lance finalement son troisième album sous le signe de l’indépendance. Entretien avec ses deux fondateurs, François Adams et Grégoire Brière.
Val Salva aura fait languir ses fans. Entré en studio en décembre 2006, le band de Trois-Rivières a finalement attendu à cet été pour lancer son nouvel album éponyme.
Moult détails techniques, dont un changement de musiciens (Éric Charland aux percussions et Philippe Roy à la basse) – "Il fallait qu’ils prennent place corps et âme dans le groupe pour qu’on sente leur présence sur l’enregistrement", commente François Adams (voix, guitare acoustique), l’un des fondateurs du band -, sont à l’origine de ce petit délai qui, en bout de ligne, a été salutaire. "On a produit l’album sur une longue période parce qu’on ne voulait pas de pression commerciale. On désirait qu’il soit vraiment à notre goût… et il l’est!" s’exclame-t-il.
Rencontrée au printemps dernier, la formation avait l’intention de rendre public son nouveau matériel autour de la fin du mois d’avril. Ce qui ne s’est pas produit. Pourquoi? "Là intervient notre aventure avec la recherche de compagnies de production de disques, soupire le chanteur. Parce que ça a quand même coûté pas mal cher ce disque-là; on voulait une mise en marché de plus grande envergure pour diffuser notre musique. Et finalement, ce qui nous a été proposé de part et d’autre n’a pas été satisfaisant. On s’est virés de bord: on a encore fait ça à la mode Val Salva. Travailler de façon indépendante, ça a moins d’envergure, mais ça nous ressemble beaucoup plus; on n’a pas eu besoin de se travestir."
LE SON DE L’INDÉPENDANCE
Au final, ce troisième album réalisé par Sébastien Cloutier (Studio Newton) se veut une continuité du Bouclier, paru en 2002. Soutenu par des rythmes rock, reggae et latins, il reprend les thèmes chouchous de Val Salva: la condition humaine, l’environnement et l’engagement social. Mais comme les membres ont vieilli – la trentaine se fait tranquillement sentir -, leurs textes transpirent un peu moins les espoirs puérils. "On n’a pas le goût de juste chialer à propos des problèmes, on cherche des solutions et il y en a quelques-unes sur cet album-là."
Désormais, Val Salva a complètement rayé l’anglais de son répertoire. Il concentre ses énergies sur ses pièces en langue française et espagnole. "Sur l’album, il y a quatre chansons en espagnol. Malgré cela, c’est très québécois: les thématiques, l’ambiance, les espoirs…" souligne François Adams, qui a composé la moitié des 12 chansons de l’album. L’autre tête créative, c’est Grégoire Brière (voix, charango, guitare électrique). Celui-ci – qui puise son inspiration en voyage – a écrit la plupart des pièces en espagnol: "Les textes en espagnol, j’ai essayé de les rendre un petit peu plus basic. J’ai voulu les garder compréhensibles avec quelques mots clés que les personnes qui ne parlent pas espagnol peuvent saisir. De toute façon, je ne suis pas un poète espagnol; je n’ai pas de textes nébuleux."
Le lancement de l’album éponyme se fera au Gambrinus le 23 juillet en formule 5 à 7. Les membres de Val Salva seront sur place dès 15h, question de pouvoir jaser un brin avec le public. À 20h, ils présenteront en rafale leurs plus récentes pièces. Cette soirée sera par ailleurs l’occasion parfaite d’entendre Annick Bernatchez, la nouvelle bassiste (elle remplace Philippe Roy). Il paraît qu’elle insuffle une énergie nouvelle au band. "On dirait qu’on veut être à la hauteur de son humeur légendaire, rigole François Adams. Ça change quelque chose sur scène: j’ai remarqué que c’est très léger."
Val Salva
Éponyme
(Indépendant)
Le 23 juillet à 20h
Au Gambrinus
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À écouter si vous aimez
Vulgaires Machins, Luck Mervil