Alexandre Désilets : Vol: Air Désilets 714
Libéré de son cocon, Alexandre Désilets prend son envol au pays de la pop cérébrale francophone. Prière de boucler votre ceinture.
Le vol Air Désilets 714 ne s’effectue pas à bord d’un oiseau de fer, mais bien à dos de papillon, délicat insecte retrouvé sur la pochette du premier disque d’Alexandre Désilets et dans son vidéoclip pour la pièce L’Éphémère, clip vu par près de 300 000 internautes en moins de trois mois grâce aux dessins de Patrick Péris qui ont séduit les administrateurs des sites YouTube Canada, France et Monde.
Les deux pieds sur terre, l’auteur-compositeur-interprète est récipiendaire de plusieurs prix décernés dans le cadre de Ma Première Place des Arts, du Festival en chanson de Petite-Vallée et du Festival international de la chanson de Granby. Tous ont été séduits par ses chansons pop-rock progressives, croisements aux effluves britanniques des univers électronique et organique.
Immortalisées sur Escalader l’ivresse, disque réalisé par Jean Massicotte et produit par Denis Wolff, ces compositions font office de carte d’embarquement. "Je voulais faire voyager l’auditeur, l’amener à ressentir des émotions si fortes qu’il en oublie tout, même mes textes. C’est pour ça que les paroles ne sont pas dans le livret (on peut les télécharger au www.alexandredesilets.com) et que la voix est loin dans le mix. Je ne veux pas que les gens s’attardent trop à cette facette de ma musique. Il y a des groupes chez qui l’interprétation est si forte qu’ils pourraient toujours répéter le même mot sans que ça ne dérange. Je pense à Sigur Rós qui me donne la chair de poule tout en chantant dans une langue qui n’existe pas."
On pourrait croire, à tort, que l’artiste camoufle ainsi quelques lacunes textuelles. Or, tel un Pierre Lapointe, Alexandre Désilets carbure aux images fortes et à la beauté phonétique d’une langue riche et dégourdie aux multiples sens. "J’aime jouer avec les expressions et les archétypes appartenant à l’inconscient collectif. Par exemple, dans J’échoue, j’écris que "Chez moi les murs sont comme de l’eau". Le mur, c’est une frontière délimitée, alors que l’eau est symbole de puissance capable d’éroder toute barrière, même les murs. Et puisque je parle d’eau, je m’assure du même coup que le rythme du couplet conserve une fluidité. Je peux passer un mois à travailler un texte avant d’être fier au point de le chanter. Ce processus m’aide à vivre la chanson lorsque je l’interprète."
Décidément, sa nomination pour le prix Félix-Leclerc 2008, décerné le 1er août dans le cadre des FrancoFolies, Alexandre ne l’a pas volée.
Le 1er août à 22 h
Au Cabaret Juste pour rire avec Pauline Croze
Le 3 août à 18 h
À la Zone Molson Dry avec Karkwa, Malajube et Gatineau
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À écouter si vous aimez /
Radiohead, Karkwa, Bertrand Burgalat