Jamie Lidell : Soul diva
Musique

Jamie Lidell : Soul diva

Jamie Lidell nous présente Jim et compte bien conquérir la scène du Osheaga-MEG avec cet alter ego soul qu’il a assimilé sans compromis.

C’est à Miami que se trouve Jamie Lidell au moment de cette entrevue. Une ville qu’il semble redécouvrir après une expérience plutôt douteuse lors de sa première visite, il y a moins d’un an. "C’était pour un spectacle dans un restaurant branché, devant un public homo et surexcité, se rappelle-t-il, sans arrière-pensées. C’était la première fois que je me retrouvais dans ce genre de contexte, c’était complètement stupide. En plus, tout notre équipement était entreposé à l’extérieur du bâtiment. Juste avant le spectacle, il est tombé une averse tropicale, c’était torrentiel… un cauchemar!"

Pas facile de catégoriser l’artiste d’origine britannique basé à Berlin. Très soul et en marge de toutes les tendances actuelles, son dernier album intitulé Jim revendique, après Multiply, une direction artistique ancrée dans un passé intemporel qui, pour certains, pourrait paraître kitsch. Au contraire, l’artiste se défend bien de faire une pâle imitation de quoi que ce soit et respecte plutôt ce que lui dicte sa voix, qui se distingue entre mille.

Soigneusement réalisé par le producteur Mocky, avec qui Lidell collabore depuis plusieurs années, Jim impose un standard qui ne se démode pas et sa spontanéité rend l’exercice contagieux. "Le studio, c’est un endroit bizarre. On y fait des sculptures sonores. Moi, j’aime bien endosser une attitude réfractaire au sérieux qui entoure cette entreprise. J’aime bien bouleverser cet environnement avec des gestes impulsifs et des idées spontanées. La plupart du temps, c’est à l’intérieur d’une demi-journée qu’une chanson trouve sa forme finale. Il y en a qui ne dérogent jamais à cette formule, proclamant que si tu passes plus de temps sur une composition, ça veut dire que c’est de la merde! D’un autre côté, si tu prends l’exemple de Phil Spector, il lui a fallu plus d’un an pour compléter Be My Baby. Il voulait trouver la voix idéale, celle de Ronnie Spector. Et cette chanson, et toutes celles qui l’ont suivie avec les Ronettes, ce sont des chefs-d’oeuvre! Il n’existe pas de formule idéale."

Le 3 août à 14 h 30
Au Parc Jean-Drapeau
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